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DESTINATIONS > AFRIQUE > Ethiopie 2019











Bienvenue En Ethiopie
BERCEAU DE L'HUMANITÉ









Destination : Afrique par Luc
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Voilà plus de 8 ans que nous avons survolé le continent Africain pour parcourir les pistes en Namibie. A présent, nous allons découvrir l'Ethiopie sans trop savoir comment. La collecte des infos, hors mis les guides papiers, reste encore pauvre sur le web, mais ce pays s'ouvre aux voyageurs. Nous savons que c’est une destination chargée d’histoire, d’espaces naturels grandioses, incontournable et loin du tourisme de masse, et ça c'est ce qu'on aime !
Alors suivez-nous, on met le CAP au sud !


Première impression par Sandrine
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Arrivée très tardive, avec 1h de retard à l'aéroport d'Addis Abeba. Pour une fois, et ceux qui me connaissent un peu comprendront, je suis moins flippée par l'atterrissage que par l'arrivée en elle-même dans ce pays inconnu. Ok j'ai tendance à être flippée en général (mais je me soigne !) mais ce voyage a un gout d'aventure plus fort que d'habitude.
Malgré la cohue au passage des contrôles de visa, nous passons rapidement les contrôles et nous récupérons immédiatement nos 2 sacs à dos, côte à côte sur le tapis. Change (de monnaie) sans surprise et à bon taux et sortie de l'aéroport dans le calme. Je m'attendais à une horde de taxis qui nous hèle, nous accroche, il n'en est rien. Nous avons même dû les chercher, perdus que nous étions sur le parking. Bref négo rapide, de 300 à 200birs la course. Le chauffeur s'emboucane avec un contrôleur de l'aéroport puis s'excuse tout sourire, no problem, tout va bien. Okay man ! Heureusement que nous avions notre GPS pour trouver l'hôtel ! Il est déjà 23h alors nous parcourons la ville de nuit, je trouve que c'est toujours plus beau dans l'obscurité, les défauts sont cachés et les lumières des enseignes cachent la misère. Toujours est-il que nous parcourons juste avant d'arrivée à notre hôtel une rue glauque, bars, discothèques dans les baraques en tôles, peu de lumière, filles aux jupes courtes sur les trottoirs, musique à fond et pour finir nous tournons dans une rue de terre défoncée, d'un coté terrain vague, de l'autre immeuble en construction .... mais on va ou là !
Bienvenue en Ethiopie, capitale à 2500m d'altitude, en pleine mutation et modernisation !
En résumé, tout s'est bien passé, nous avons croisé que bienveillance et sourires. Il faut juste oublier pour un temps nos schémas occidentaux pour s'adapter à une nouvelle façon de vivre.

Découvrir l'Éthiopie LEGENDE d' AFRIQUE
PART 1  : ROUTE HISTORIQUE
du 18 novembre au 6 décembre 2019
Villes sacrées et paysage lunaire

PART 2  : ROUTE HISTORIQUE
du 6 au 18 décembre 2019
Villes sacrées et paysage lunaire

ADDIS ABEBA, L'ITINERAIRE
d'octobre à décembre 2019
Depuis Addis Abeba, la capitale

SUR LES PISTES DU SUD
du 29 octobre au 13 novembre 2019
Des tribus de l'Omo à la vallée du Rift




Regardons Vers Le Sud...
RENCONTRE AVEC DES TRIBUS AUX RITES ANCESTRAUX




La basse vallée de l'Omo
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Départ d’Addis Abeba à 5h du mat. Ça pique les yeux ! Heureusement l'hôtel a une navette qui nous amène à la gare routière, on ne s'inquiète pas d’avoir un taxi qui va se lever au milieu de la nuit. La traversée de la ville se fait en 10mn, un vrai boulevard sans embouteillage contrairement à l’enfer de la journée.
 
La Compagnie Zemen est recommandée. Départ à l'heure pétante et beau bus. Nous sommes les seuls blancs becs, nous attirons les regards. Sièges du fond, les moins bonnes places ou parfait pour un massage éthiopien sur les routes défoncées, comme ils disent. Ça secoue grave ! Au moins il n'y a pas de favoritisme. Avec le lever de soleil, le paysage est sublime. 9h de spectacle derrière la vitre. C'est quand même plus intéressant que derrière le hublot d'un avion…
Nous prenons la direction du Sud, le long de la vallée du grand Rift qui s'étend sur 4000km entre la mer rouge et le Mozambique. Terres fertiles, ou les champs de culture se bousculent dans une profusion indécente. La nature est verte et gorgée d'eau, grâce à tous les lacs volcaniques qui se succèdent le long de cette faille. S'enchaîne la forêt sur des centaines de km. A Arba Minch ce ne sont plus que des champs de manguiers, d'avocatiers et de bananiers.

La sortie de bus à 13h30 se fait dans un calme relatif. Moi qui avait peur des harcélements. Quelques sollicitations mais plutôt timides. Le Arba Minch Tourist hôtel n’est pas loin, nous chaussons nos sacs à dos pour voir s'il reste une chambre pour nous. Le descriptif avec le jardin et le resto nous a attiré. Pour  400birs disons que c'est correct. Nous y voilà, installés et satisfaits pour une durée indéterminée.  Il va falloir trouver un guide, ou un tour. Rien ne peut se faire tout seul. On tente l’association des guides mais ça nous semble trop cher et il n'y a pas d'autres touristes avec qui partager les frais de déplacements.
En plus, on nous annonce que le parc de Nechisar est fermé pour des raisons de sécurité. D’autres éthiopiens nous démarchent dans la rue mais difficile de faire confiance. On se donne la journée pour voir ce que le destin nous réserve. Nous profitons du jardin et du resto de l’hôtel dont les incroyables jus de fruits frais à la papaye et à l’avocat. Pour la première fois nous trouvons la papaye excellente.

Et voilà qu'on rencontre Neway (cliquez ici pour ses coordonnées) un grand et jeune éthiopien au visage sympathique et surtout il a son propre 4x4. Il nous inspire rapidement confiance, son Tout Terrain est recouvert de photos. C'est parti pour 6 jours de roadtrip dans la vallée de l'Omo avec lui, région encore très tribale, chaque ethnie a sa langue et son mode de vie depuis des millénaires, ça s'annonce hors du temps, hors des sentiers battus. Let's go !!

À la rencontre des tribus
           _____Tour de 6 jours_____

Départ à 5h30 du mat. Haï ! Et en route pour un village Konso. Nous avons le 4x4 pour nous tout seul. Luc s'installe devant et Sandrine a toute la banquette arrière. Les jerricanes d’essence sont stockées sur le toit avec 2 roues de secours. Neway fait office de chauffeur et de guide. C'est avec excitation que nous voyons le soleil se lever sur le lac Chamo et toute la plaine verdoyante de la rivière Omo. On se sent plongé dans un décor africain comme dans les films, vous imaginez aussi ? Une étendue de savane à perte de vue avec quelques grands arbres en forme de V qui se détachent. La route c'est en fait une piste, donc zigzag entre les trous, puis zigzag pour éviter les chèvres et les vaches. Je n'ai jamais vu autant d'animaux sur les routes. Je ne comprends pas, ils ont tout le bush pour avoir les sabots au vert, et ben non, ils préfèrent la route. Les chèvres sont carrément couchées alors que les vaches restent bêtement plantées là.  
 
Les villages Konso sont entourés de cultures en terrasses. Les collines sont façonnées et toujours cette couleur verte prédominante.  Surtout les champs de Tef qui sont d'un vert tendre. Nous visitons celui de Gamole, patrimoine de l'Unesco pour ses murs en pierres sèches qui entourent chaque cellule familiale. Les huttes sont aussi toutes rondes. Dans les rues étroites formées par ces hauts murs les enfants nous suivent et nous donnent la main. Bien-sûr ils essayent
d'obtenir qq chose mais je trouve que c'est fait avec douceur, des sourires et jamais d'agressivité. Dans un style différent, après plusieurs heures de piste, c'est le changement radical  et c'est le choc des cultures au marché de KeyAfar village de la tribu Banna où se joignent les Hamer.
D'abord le marché aux bestiaux nous permet de voir les hommes arborant fièrement leur tenue et coiffure traditionnelle, avec des barrettes roses s'il vous plait ! Et ben, ils ont la classe. Et les femmes aussi du côté du marché. Elles me font penser aux Himbas de Namibie. Elles ont uniquement les cheveux enduits d’ocre et portent des « vêtements » en peau de chèvre. c’est un joyeux bazar, tout le monde assis au sol et entassé, on se fait bousculer un peu . Ça sent le fromage autour des pots de beurre exposé dans des seaux blancs et les abeilles tournoient autour des pots de miel. Nous sommes dans un autre temps.
 

Le saut dans l’histoire continue lors de notre passage dans les villages des autres ethnies, toutes différentes mais avec en commun le vivre avec ses bêtes, chèvres moutons et vaches. Les huttes sont différentes (en terre ; en paille, ou en tôle pour les plus pauvres).  Les villages Hamer comme celui à côté de Turmi sont très beaux. La visite juste avant le coucher de soleil donne des couleurs incroyables. Et qu'en au village de Gorcho à flanc de falaise de la rivière Omo juste là où elle fait une boucle offre une vue de dingue ! Nous plongeons en plein folklore il ne faut pas se mentir. Les 4x4 arrivent régulièrement et les enfants s'amusent à se peindre le corps avec une sorte de craie blanche qui fait merveille sur leur peau sombre. « Photos photos » on se trouve vite entouré. C'est gênant au départ mais en s'amusant et sachant que de toute façon personne n'est dupe, c’est du business, alors on se laisse prendre à l’ambiance.
Malgré tout, ce fut un énorme moment d'émotion lors de notre passage au village de Dassanetch de l’autre coté de la rivière Omo à côté du Kenya (que nous avons traversée en pirogue en bois depuis Omorate). Les hommes, femmes enfants vivent dans des huttes en tôle en plein soleil dans un extrême dénuement. Leur précèdent village aurait été détruit lors d’une crue de la rivière, ils auraient tout perdu, alors l’état leur a fourni ces tôles…. Le contraste avec notre présence, les échanges de rire et la joie qu’ils ont exprimée en dansant m'ont submergée. Je crois que je ne savais plus quoi faire.
Les temps de route sont longs et toujours sur des pistes sauf quelques tronçons asphaltés (et déjà troués !). Le paysage est toujours très verts et abondants, on croise toujours qqun à pieds et souvent des enfants avec leur troupeau.
Mais j'affirme que l’un des plus marquants a été celui en plein bush sur une piste de sable entre des champs de fleurs jaunes puis de fleurs blanches, les termitières géantes et de grands arbres jusqu'à Gorcho. J'ai adoré.
On va dire retour à la civilisation, du moins à la confusion humaine au marché de Dimeka qui était sur notre route. Principalement Hamer, les femmes sont toujours aussi belles dans leurs tenues traditionnelles, assises au sol derrière leur petite production, patate carotte oignon ail tomate.  On pourrait se faire de bons petits plats avec tout ça. Bon sinon c'est toujours le même bazar et la même confusion colorée.
Alors voilà comment ça marche, une fois la négociation du budget global du tour fixé ( avec le transport, l’essence, les hôtels compris)  50% est versé le premier jour et le solde à la fin. Neway s’occupe de tout. Il passe au bureau des guides, paye les entrées et le guide local. Impossible d'y aller non accompagné.  
Les villages ne sont même pas signalés sur une carte. Il nous reste à donner un pourboire et à payer au village 200bir pour un appareil photo. Pareil pour les marchés, il faut un guide local et heureusement les photos générales sont acceptées. Pour un portrait, « le modèle » est en droit de demander 10birs. Le tourisme est un gros business que tout le monde essaye de pomper, et on a l’impression de faire vache à lait. Heureusement qu'une partie des transactions est prise en charge par Neway sinon on prêterait les plombs. Mais sincèrement le contact est plutôt facile avec les éthiopiens et même si nous sommes souvent sollicités par les adultes et les enfants c'est sans agressivité et sans trop d'insistance. La présence de guide permet de limiter les approches mais même dans nos temps libres, seuls en ville, ça se passe bien. Les enfants réclament toutes sortes de choses mais ils sont attachants, et savent y faire en vous tenant la main. Nous avons toujours passé d’excellent moment avec eux.
Nous avons rencontré des hommes pour seulement une discussion et nous avons même partagé un injera proposé par 2 techniciens en voyage professionnel de la table d’à côté. Ce pays ne cesse de nous étonner.

Justement la rencontre des plus étonnantes a eu lieu le 4eme jour, depuis Jinka, avec le peuple Mursi à 2h de piste 4x4 de la ville et en traversant le parc de Mago. Départ à 6h du mat, on assiste au lever de soleil sur la brousse et quelques animaux sortent sur le sentier (les dikdik des babouins et quelques oiseaux). Le village Mursi est fait de huttes en paille, l’accueil est plus insistant et c'est toujours intimidant de rentrer dans le cercle privé de ces tribus. Mais finalement le contact se fait entre un achat de plateau et une
 
photo. Parce que ces femmes portent le plateau labial sous la lèvre inférieure et leur corps est marqué de scarifications. Très impressionnant. Ce sont des attributs de beauté. Ce qui fait qu'elles ne le portent pas tout le temps alors elles ont la lèvre distendue qui pend…je dirais que c'est beaucoup moins esthétique du coup. Nous avons eu la chance que cette rencontre se soit passée gentiment il paraît qu’ils deviennent belliqueux plus tard dans la journée après plusieurs verres d’alcool.
Heureusement nous avons été les premiers de la matinée car la vérité c'est qu’ils subissent un vrai défilé de touristes.  Et s’ils en tirent un bénéfice ce doit être lassant. L’avantage c'est que contrairement à ce qu'on pourrait penser ces touristes aident à maintenir la subsistance de ces tribus et de leur tradition que le gouvernement souhaiterait lisser et faire entrer dans le
 

moule. Mais imaginez le scandale international maintenant qu’ils sont connus dans le monde entier. Notre guide nous fait la surprise plus tard de nous emmener à pieds à travers la colline à côté de Jinka sur le territoire Ari. Bon, on se prend un méga orage, sans avoir prévu les kway. Ça devient boueux et glissant mais ça donne encore plus de sens à cette expédition. Une jeune fille me tend une feuille de bananiers pour me protéger avec un grand sourire. C’est la jolie Oumana dont je vais avoir un véritable coup de coeur. Nous découvrons de jolies et grandes huttes, la cours est proprette, il y a la hutte garde manger sur pilotis pour le stock de maïs et de sorgo et celle pour dormir. A peine assise les enfants se jettent sur ma tête pour la couvrir de tresses dans tous les sens. Hahahah j'ai enfin les cheveux assez longs ! Ce peuple est cultivateur et très très accueillant. C'est une vraie bouffée d'oxygène avec la gentillesse des enfants et enfin pas d’obligation de payer à chaque instant.
Bon, ok j’ai vu Neway glisser qq billets mais pas grand-chose. On nous a offert dans une hutte le café le plus amer de ma vie jamais bu et du pain de maïs pour l'accompagner. On a commencé à perdre notre sérieux quand Luc a fait ses quelques tours devant enfants et grands qui se sont mis à rigoler et essayer de faire pareil. Au moment du départ une joyeuse compagnie nous suit. Luc entonne la chanson « gabana » car il entend ce mot prononcé par une enfant, (chanson que Neway nous passe en boucle, qui raconte qu'il veut se marier). Sur-excitation, les enfants chantent et dansent, moi aussi portée par l'ambiance. Ça devient le délire. Quand le 4x4 de Neway arrive on se met tous à courir derrière en criant, mon âme d’enfants est resurgit ! Qu’est ce que ça fait du bien. Nous les quittons avec regret, encore à rire en faisant de grand signe au revoir. Quel fabuleux et heureux moment !
Nous trinquons au tej (hydromel local) absolument délicieux, gout du pur miel pour qq birs (bien meilleur que celui d’Addis Abeba)
Le 5eme jour est le retour à Arba Minch. Stop au marché de Kako. On retraverse les collines en terrasses de Konso. Ce paysage s'étale sur des km sans interruption. C'est aussi beau que les rizières en colline que l'on peut voir en Asie.
Jour 6 : Comme tout s'est bien passé avec Neway  on rajoute une journée avec lui pour visiter quand même le lac Chamo de Arba Minch et prendre de l'altitude jusqu'aux villages Dorzé.
 
Le parc de Nechisar est toujours fermé alors nous ne pouvons aller qu'à la source (arba minch signifie 40 sources) gardée par l'armée car peur que des personnes malveillantes empoisonnent la ville. Elle est au milieu d'une imposante forêt avec des singes à la fourrure blanche et noire. Mais cette forêt prend toute son volume incroyable depuis la vue du Paradis lodge. Carrément stupéfiant, dominant la forêt dense et compact et au loin les 2 lacs : Abaya et Chamo. Mais allons plutôt rencontrer les hippopotames en bateau sur le lac Chamo. C'est un fabuleux moment et ce premier tète à tête (parce qu'ils restent immergés) avec les hippo est impressionnant ! Il ne faut pas oublier
que c'est l’animal number One des plus dangereux pour l'homme. Il est omnivore. Les premiers visibles sont la mère et son petit alors le capitaine est très méfiant et préfère garder une bonne distance. La vie lacustre nous montre les crocodiles, des hérons et des aigles pêcheurs.
Entre Nous, si vous venez à Arba Minch ne faites pas la très coûteuse sortie aux spring. La vue depuis la falaise est bien plus intéressante. La sortie bateau coûte aussi un bras, une seule suffit sur les nombreux lacs du Rift.  Celle-ci était très chouette mais nous ne pouvons pas comparer avec les autres.  
 
Changement de décor après 1h de montée sur un chemin caillouteux de montagnes jusqu'à Dorzé. Nous sommes en altitude, le soir il fait froid, 11 degrés (dedans comme dehors). Mais la journée il fait bon et les paysages de cultures de blés, d’orge, de maïs avec la vue sur le lac Abaya est à couper le souffle. Neway nous emmène faire une petite balade dans ce décor jusqu'à une
cascade bien cachée. C'est absolument à faire ! Il y a des faux bananiers, les eucalyptus et des belles vaches bien grasses. Les femmes portent des foulards colorés dans les cheveux. On a adoré aussi leurs huttes très spéciales, en forme de tête d'éléphant. L’intérieur est spacieux et un espaceséparé est réservé pour le bétail pour réchauffer l'atmosphère. L'accueil est sympa au village de Hayzu.
Neway nous laisse devant la vue incroyable du Dorzé lodge et ses huttes pour la nuit. Ça caille, la douche est rapide mais franchement on se sent chanceux d'être à un tel endroit !



Dans La Vallée Du Grand Rift
LE LONG DES LACS



 Le lac Awasa
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Après les lacs d’Arba Minch, nous arrivons au lac d’Awasa alors qu’il fait déjà nuit (nous avons quand même enchainé 3 bus locaux). Maintenant Il faut trouver où dormir. Ce devrait être possible car c'est une grande ville. Après avoir tenté plusieurs adresses, le Tadese Enjory est un bon compromis avec confort et wifi. On va pouvoir alimenter le site. Nous nous y posons 2 nuits, relax avec copieux déjeuner. On s'est rendu compte que notre escapade dans le sud a déjà fait exploser notre budget alors il va falloir serrer la ceinture. Ici pas d'obligation de prendre un guide ou de payer un tour ça nous arrange bien. Et pourtant nous avons beaucoup aimé nos découvertes.
D’abord le marché aux poissons un peu en retrait mais accessible à pieds. Seulement 50b l'entrée, c'est un vrai spectacle avec tous les pêcheurs qui découpent par terre les filets de tilapia et les grands marabouts qui leurs tournent autour. La balade le long des berges du lac est vraiment sympa. À l’ombre des tamaris nous rencontrons Isaac. Il nous fait entendre le souffle des hippopotames qui se trouvent juste  à 100 mètres cachés dans les roseaux. On passe des heures à les observer et photographier les différents oiseaux. Même qq singes colobes passent d'arbres en arbres. C'est un endroit vraiment génial et gratos ! Le décor de carte postale est un peu gâché par les innombrables bouteilles en plastique flottantes. Isaac nous dit que ne gouvernement passe des messages pour ne pas le faire mais tout le monde s'en fout. Ça semble le désoler.  Il a 62 ans et il était jardinier mais il ne trouve plus de travail. Il loue une maison à côté du marché aux poissons et il a eu 3 enfants.
Le plus jeune à 15 ans. Finalement on l’invite à manger du poisson avec nous dans une petite gargote au bord de l’eau. Les marabouts sont toujours là en sentinelle pour les restes. On aime bien cette ambiance tranquille.
Reprise de la route le lendemain, toujours dans l'inconnu. L’objectif est d’arriver à  Dodola, plus à  l’Est à côté du parc de montagne afro-alpin de Balé. Ça promet un sacré rafraîchissement des températures ! Un premier minibus appelé « contract » jusqu'à Chashéméné. Va savoir pourquoi il nous dépose en pleine rue pour prendre un tuktuk jusqu'à la gare routière et reprendre un contract pour le trajet final. Faut entendre ça, on entend crier "farenji dodola ! » bon nombre de gars nous accoste « vient ici, vient là » faut choisir le bus qui va se remplir le plus vite. Celui-ci sent fort la peau de chèvres et il est rempli au taquet. On saute à chaque trou sur la banquette arrière mais j’arrive à écrire ces mots. Le paysage est encore différent et superbe. Il y a des champs de blé
à perte de vue, des petits lots et de bien plus grands avec alternance d'autres cultures comme le maïs. Le paysage est vallonné et l’on voit beaucoup d’hommes se déplacer à cheval. Des haies de cactus entourent et protègent les huttes rondes avec leur cours. Au fur et à mesure que l'on avance les églises orthodoxes disparaissent au profit des mosquées.  Arrivés Dodola c'est le choc. La ville est moche, sale et semble très pauvre. Tout le monde nous regarde bizarrement lors de notre petit tour à pieds. Nous voulions repérer le point de départ des randos. Mais finalement on n'osera pas traverser la ville entièrement. On préfère rentrer à l'hôtel. La chambre n'est pas terrible, très sombre et la salle de bain n'a même pas d'eau courante. Seulement un seau d’eau froide. Dans le jardin il commence à faire froid mais le repas est servi dehors. Nous rencontrons un guide. C'est vrai qu’il propose 4 jours dans la montagne pour 37euro par jour mais le froid nous refroidit (hahaha) et nous
décidons de rentrer à Awasa pour de meilleure condition. Nous aurons essayé. Mais il faut le reconnaître nous sommes de vrais frileux. La motivation n’est pas là 😁 Et nous ne sommes pas là pour se faire du mal.
 Ziway : havre de paix
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Le grand rift est bordé de lacs. Alors en remontant vers la capital, nous nous arrêtons encore dans 2 villes.
A Ziway, c'est la bonne surprise. Même si les débuts sont difficiles à la descente du minibus pour trouver un hôtel. On peut vous dire que le tourist hôtel est vieux et moche et toutes les pensions le long de la rue principale conviennent plus aux locaux qu'à nos critères d’occidentaux. C'est en s'approchant du lac que nous avons trouvé la perle. Le Bethlehem, chambre propre, bon resto avec petit jardin plein d'oiseaux, un vrai havre de paix. petites chaises en plastique colorées, et un petit café, la vue n'est pas terrible.

Alors ce qui est très sympa à Ziway c'est que le mode de transport le plus commun c'est la calèche ! Et çA, aucun tour opérateur ne propose une balade, en plus ça ne coûte rien. La charrette est tirée par un petit cheval, c'est sur, qu’il n'a pas la belle vie mais tous les locaux utilisent ce mode de déplacement, pour aller à l'école, faire les courses ou aller au travail. L'accès au lac est très limité, entouré de végétation dense alors il y a un ponton payant (!) ou bien, juste à côté, en rentrant dans l’hôtel Haile, nous avons trouvé une très jolie vue Gratos. La lumière est parfaite en fin de journée alors que les pélicans, les ibis sacrés, les vanneaux d'Abyssinie, l'ouette d'Égypte, l'aigrette blanche, les grues couronnées et compagnie se rassemblent pour la nuit. Nous avons trouvé un autre bord de lac à côté d’une église verte plus loin mais à part la vie locale avec des cuisinières qui font frire des poissons à manger sur le pouce sur
des poissons à manger sur le pouce sur des petites chaises en plastique colorées et un petit café , la vue n'est pas terrible. La conversation s’engage avec un éthiopien qui cherche du travail et nous montre son cv… désolé, on n'a pas de boulot pour toi, Salut. Franchement petite ville paisible que nous avons beaucoup aimée avec un petit côté western avec toutes ses charrettes.
Ce n’est plus la même à notre dernière étape à Bishotfu. Elle possède plusieurs lacs en forme de cratère, ben oui qu'est ce que je dis, ce sont des cratères de volcan ! Les hôtels sont soit hyper chers (et complets) ou alors nous avons trouvé le Affar, du pur local au bord du lac avec vue imprenable mais bien pourri et pas cher ! Heureusement à côté, il y a le Pyramid hôtel pour se ressourcer, du pur style africa chic, le café est à 25bir (au lieu de 10bir ailleurs). C'est vrai que la vue est bien différente des autres lacs, nous n'avions jamais vu un lac de cratère, ici ni d'oiseaux ni d’hippopotames.


Après une nuit infâme dans un lit creusé et douteux on préfère rentrer un jour plus tôt à Addis.
 
Surtout que nous avons une super adresse le Tirago, tout neuf aux draps blancs ! Le trajet en bus local qui aurait dû être facile à première vue, nous a semblé un parcours du combattants avec deux changements dans de vieux minibus assis sur une planche et enfin le test du tram de Addis, à l'heure de pointe !

                                      

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