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Datong : Citée Haute En Couleur
BOUDDHISME ET GRANDEURS


Nos premiers pas en Chine à Datong
Dans les environs et en ville

Imaginez, vous débarquez à l'hôtel à 6h30 du mat, il fait nuit noire, tout est éteint mais la porte d'entrée n'est pas fermée. En pénétrant dedans, nous faisons du bruit du style "houhou il y a quelqu'un ?"  la lumière s'allume nous découvrons la réception autour de nous et derrière le comptoir une hôtesse à moitié endormie qui vient de se lever d'un coup de sa couchette, juste là ! "hum (gênés) hello (avec un grand sourire) we have a reservation" on s'attend à ce qu'elle nous renvoie à des heures plus décentes... Que nenni, elle fait notre check in, les yeux encore tous collés, et nous donne nos clefs. On se regarde stupéfait puis ravi, nous allons pouvoir finir notre nuit jusqu'au petit dej (offert, puisque nous ne devrions avoir la clé qu'à midi !)
 
Rhooo quel hôtel, magnifique, tout en bois, bien décoré, avec des statues des tableaux chinois, tout est de bon gout ! Et le summum du luxe, après la cabane au fond du jardin, des wc avec ordinateur de bord : jet d'eau, massage, air pour sécher, bord de cuvette chauffé !
Requinqués et réconciliés avec la modernité, nous visitons la vieille ville de Datong, encerclée par une ceinture de remparts en parfait état. Même les maisons de l'époque des empereurs Ming semblent neuves dans la zone piétonne. On hésite entre un parc de Disney (la musique comprise dans les rues) et un décor factice... En réalité, un peu des deux. La commune a détruit les anciennes demeures pour les reconstruire à l'identique en neuf ! C'est ça, aussi la Chine. Au mur des 7 dragons (pas si mal, mais bon, un rapide coup d'œil suffit) nous rendons la visite beaucoup plus intéressante à un groupe de car chinois. Nous devenons l'attraction, à la limite de l'émeute lorsque
nous acceptons de poser pour la photo avec eux. Chacun veut la sienne !!! Trop drôle. C'était notre petit moment de gloire.
Bref, le plus intéressant est en dehors de la ville. Le taxi qui nous a amené à l'aéroport nous a fait une proposition intéressante à 260y la journée, alors nous le contactons pour le lendemain.
Le monastère suspendu de Xuankong
Sanctuaire syncrétique

Accroché à flanc de montagne, on se dit qu'elle drôle d'idée savoir choisi un lieu si peu propice à la construction. Coincé dans une étroite gorge au dessus d'une petite rivière, un vent glacial nous accueil comme pour mesurer notre motivation.
Elle est là, surtout qu'il y a peu de monde. C'est un vrai plaisir de parcourir les étroits balcons suspendus au dessus du vide, seulement tenus par, de frêles poteaux en bois. On dirait quand même un temple miniature, tout est bas, étroit, les salles petites. On a l'impression d'être des géants dans une gracieuse maison de poupée suspendue. Une super visite !
Les grottes de Yungang
On reprend notre taille normale

Ou plutôt c'est l'effet inverse. On devient tout petit face au travail colossal de ces hommes qui ont creusé la montagne en a plus de 245 grottes. Parce que le plus incroyable (et contrairement à ce que je croyais) ce ne sont pas des cavités naturelles, elles ont été façonnées par l'homme, il a créer des colonnes de pierres, il a sculpter et peint les murs jusqu'au plafond pour y loger 51000 statues au total !!! Une œuvre gigantesque, en l'honneur de bouddha et en hommage à l'empereur. Il devient un bouddha vivant dont certaines statues portent ses traits. Pour la première fois le bouddhisme devient religion d'état vers le Ve siècle. C'est vraiment impressionnant et encore une fois nous apprécions qu'il y ait peu de monde. Au vue des structures aménagées, on imagine les lieux plein de monde en été. Ça doit perdre de sa superbe.
C'est à Datong que nous faisons vraiment nos premières expériences culinaires chinoises. Pour dire la vérité, dur dur ! Approche difficile, les serveurs ne parlent pas anglais, le menu parle rarement anglais aussi ! Heureusement il reste les images mais ça reste un jeu de devinette. Au final, c'est souvent appétissant en photo ou quand on regarde sur les autres tables, et puis dans notre assiette c'est gras, c'est gluant, ou froid... Il faut aussi apprendre parfaitement le maniement des baguettes. Contrairement aux pays du sud-est de l'Asie, pas de fourchette ni cuillère, alors ça glisse, ça gicle, on rapproche la bouche de l'assiette, on aspire, ça pendouille, on a l'impression de manger comme des cochons ! Le seul bon repas que nous avons mangé était un resto dans un grand centre commercial. Composition d'un plateau tout compris, entrée, plat, dessert et même des frites ! On a eu droit à une glace en attendant qu'une table se libère. Le patron hyper sympa était attentif même si au premier abord, quand il nous a expliqué en chinois (comme si on comprenait !? #) on avait plutôt l'impression qu'il allait nous mettre une rouste si nous n'entrions pas dans son resto ! Demandez à Luc une imitation, trop drôle.
Nous avons hâte de retourner à Pékin, poser nos sacs 2 semaines, vivre la vie de famille avec Catherine, Jean Lo et les enfants, et découvrir la vie d'expat. Pour ne pas refaire pour la 3ème fois le trajet Datong-Pekin en train, nous décidons de tester le bus. On nous a dit "c'est moins cher, plus rapide". Ne croyez pas ce que l'on vous dit !!!
Le bus était très confortable, rien à dire, on nous a gardé les places devant comme des vip. Mais quelle trouille pendant le trajet ! C'est là que nous avons compris qu'il était dangereux de conduire en Chine : ils doublent de tous les côtés, pas de clignotants, forcent le passage pour être devant, avancent à coup de klaxon.  Notre bus zigzag sur l'autoroute pour éviter les véhicules plus lents. La double voie descend de la montagne en larges virages et sur de longs viaducs. Peu importe notre chauffeur s'élance dans la pente toujours déterminé à passer devant tout le monde. Du haut de notre bus vip, j'ai comme le vertige. Finalement, à l'entrée de Pékin, ce sont les inévitables bouchons qui nous ralentissent. Ouf !









Pékin : Citée Impériale
BEIJING, "LA VILLE DU NORD"


 
On se "pause" à Pékin
Coups de coeur dans la capitale

C'est sans complexe que nous prenons le métro à la sortie du bus (je vous rappelle en provenance de Datong), heureux d'être sain et sauf, heureux du sentiment de liberté et de prendre les choses en main. Métro bondé, peu importe, sur-excités, nous sonnons après 45mn à la porte de nos amis.
Notre séjour à Pékin commence ! Nous allons vous raconter nos visites, nos découvertes, tout en respectant leur vie privée et nos moments de partage plus personnels, donc ne soyez pas étonnés si ça manque de détails. Nous avons aussi repris une vie plus classique, faire les courses (et en Chine, ça demande un peu de pratique !), le plaisir de faire la cuisine et manger des bons petits plats de chez nous (enfin avec ce que l'on trouve ici). Pour se faire, on a adoré se déplacer à deux sur un vélo électrique (rien à voir avec les notres en France), l'adrénaline de se fondre dans la circulation et d'emprunter les voies réservées aux 2 roues.

Les incontournables :

La cité interdite enfilade de grandes places  et de temples aux noms qui font rêver mais qui font vite retomber les pieds sur terre (pas grand chose à voir). Il vaut mieux accélérer le pas et se perdre en fin de parcours (à droite) dans les rues bordées de hauts murs et découvrir ce qui se cache derrière les grandes portes rouges (des petites cours plus intimistes, des expositions de belles statues dorées ou de poterie) et finir paisiblement dans le petit jardin zen de la cité. La visite peut se finir en montant jusqu'au point de vue sur la colline de Charbon qui domine la cité. Mais, vous ne serez pas seuls ! A l'entrée c'est l'occasion de jeter un oeil à la place Tien an mien (mais rien de notable) et de tenter de mesurer la file d'attente interminable de chinois pour entrer au mausolée de Mao.
Le temple du ciel pour ses temples ronds et son grand parc de cèdres plus que centenaire
Le temple des Lamas pour la ferveur ambiante, les fumées d'encens, la déco colorée et ses bouddhas tibétains au bonnet jaune (phrygien). Ha voilà d'où ça vient !? Ce n'est pas la première fois qu'on en voit avec ce chapeau sans trop savoir ce qu'il représentait. Ce temple a l'inspiration tibétaine est beaucoup plus photogénique que les temples chinois. Nous avons été impressionnés, il faut bien le dire, par le Bouddha géant de 26m fait dans un seul tronc d'arbre de santal. Dommage qu'il soit étriqué dans son temple trop petit.
Le quartier autour est aussi très sympa pour se promener, bar, resto, petites rues et parcs.
On se rend compte que l'architecture des temples est toujours la même, pas vraiment de surprise. Tuiles vernissées, charpente en bois avec les mêmes peintures, enfilade de cours, de portique, de bâtiments. Nous préférons nous promener au hasard dans les différents quartiers de la ville.
Il y a d'abord les Hutongs , disséminés un peu partout.
Ce sont les petits quartiers d'origine, rescapés, et de moins en moins nombreux aux abords des buildings. Rues étroites entourées de hauts murs gris seulement percés par des portes rouges qui cachent des maisons traditionnelles faites de petits bâtiments autour d'une cours, parfois un petit jardin et surtout beaucoup de bazars. Ces accès sont privés à une famille ou un groupe de voisins. Les wc publiques sont les seuls à disposition des habitants. Pourtant les lieux semblent aseptisés, plus de terre battue, plus de poussière, tout est propret et d'apparence rangés. On a trouvé quand même quelques petits métiers, un artisan boulanger, un fabricant de pâtes, une épicerie. Mais ça ne grouille pas de vie. Ça semble tout à fait calme. Nous n'avons pas trouvé de Hutong notoires, seulement qq parcelles, au hazard de nos itinéraires à pieds d'un site touristique à un autre. Et puis un étonnant quartier, le 798 art district installé dans d'anciennes usines, cultive l'Art contemporain chinois, galeries, artistes, petits bars et resto,  zone semi piétonne.
Ambiance bobo bohème à souhait. Très sympa pour se promener, on a beaucoup aimé aussi.
Un autre quartier, propice à la promenade, un peu "trop" touristique par endroit mais à voir, c'est celui des lacs (qianhai et Houhai) au nord de la cité interdite, métro Shichahai. Calme et sérénité sur le bord du lac, activité frénétique aux abords du pont entre les 2 lacs ou se regroupe les stands de snacks de rue, chips, saucisses, tripes et fruits en brochettes, des choses encore plus étranges qu'on a pas osé goûter.

Les magasins : Impossible d'aller à Pékin sans faire du shopping. Il y a évidemment des grands mall avec toutes les marques internationales, mais encore plus cher que chez nous. On voit dans la rue que le pouvoir d'achat des chinois a explosé. Sujet d'actualité, avec les gilets jaunes qui se battent chez nous pour augmenter le notre qui régresse.
 
A Pékin on ne voit que des grosses voitures dans la rue. Fini le petit livre rouge et tout le monde sur son vélo.
Donc pas de folie. En revanche, Catherine nous a emmené dans des magasins cachés dans des sous-sols ou l'on trouve sacs et chaussures de contrefaçon. C'est surtout pour l'ambiance qui y règne. Porte d'entrée dérobée cachée derrière de fausses plantes grimpantes. Un gardien qui vous ouvre la porte en vous dévisageant. Et tout le monde ressort avec son petit sac en plastique noir (non transparent). Pas la peine de prendre de risque avec les douanes pour un faux Vuitton ou Lancel. Vous ne trouverez rien dans nos bagages.
Une autre ambiance pour passer une excellente journée le we, c'est l'incroyable marché aux puces On s'est régalé des objets exposés, des visages, de la qualité des articles en vente. Le marchandage est de rigueur et il ne faut pas avoir peur de taper à-50% du prix annoncé ! Bingo : un boulier en bois en souvenir.
Dans un tout autre registre, il faut faire un tour by night dans le quartier ultra moderne et commerçant de Sanitun. Rassemblement de tours en verre illuminées, d'enseignes lumineuses et de magasins aux noms bien connus. Vous n'y ferez pas des affaires. C'est l'image du nouveau Pékin qui se modernise. Pour la triste petite histoire, ce quartier était avant un hutong de personnes modestes. Tout a été rasé du jour au lendemain pour faire place aux tours de richissimes investisseurs pendant que les habitants ont été relogés à des km en banlieue. Il n'y a pas de demi-mesure, pas d'état d'âme.  
Tout le monde parle du canard laqué façon pékinoise. Nous étions tous curieux de découvrir ce must culinaire chinois. Nos amis nous ont emmenés dans la "Mecque" du canard laqué, le temple de la tradition et du savoir-faire "le Dadong" (quartier de Sanitun), resto du célèbre chef cuisinier Dong Zhenxiang. Pendant que certain gare leur Ferrari nous arrivons en brigade motorisée sur nos vélos
 
électriques hahaha !  Cérémonie du découpage du canard en fin filet sous nos yeux. Une hôtesse nous montre comment constituer nos petits sandwichs de canard (trempez la croûte dans le sucre et le manger.... Hum délicieux) puis mettre dans une petite crêpe des morceaux de canard trempés dans une sauce "goudron" (ça y ressemble mais ce serait plutôt du concentré de soja) puis ajouter des lamelles de petits légumes puis refermez. Le tout sans les mains, avec les baguettes bien évidemment. Oui validé c'était très bon .
En résumé, nous avons passé un excellent séjour à Pékin.
Nous avons eu de la chance, la pollution était acceptable, on a pu voir le ciel bleu et le soleil presque tous les jours. Quand le smog s'installe, les grattes ciels disparaissent dans une brume blanche, seul l'odeur piquante (surtout la gorge) en trahit l'origine.  









Et La Muraille Alors ?
BEAUTE ARCHITECTURALE ET VERTIGINEUSE


La grande Muraille
Symbole de la civilisation chinoise

On attendait avec impatience de pouvoir la découvrir de nos propres yeux. Comme un bon dessert, nous avons gardé le meilleur pour la fin (la fin de notre séjour à Pékin).
Le plus difficile est de choisir à partir de quel point d'accès l'aborder. Il y a les points touristiques officiels, du + aménagé comme un parc d'attraction, au + éloigné et difficile d'accès en routard. Et puis il y a tout le tracé (+de 9000km) complètement sauvage, laissé à l'abandon. Notre rêve aurait été de partir avec la tente et la parcourir sur plusieurs jours hors des sentiers battus. Mais il fallait se rendre à l'évidence, les nuits sont froides, et il faudrait un équipement adapté (celui que nous avions en Patagonie... resté chez nous) + difficulté à trouver les moyens de transport hors saison et quid du ravitaillement. Bref, nous optons pour compromis et simplicité. Nous avons choisi 2 sites différents.

1) Mutianyu : point de départ et d'arrivée + nuit chez l'habitant.
Avantages :
Pas de difficultés pour y aller en bus (3 changements quand même)
La muraille est restaurée sur 3km
C'est hors saison, finalement pas trop de monde.
Inconvénients :
L'accès est aménagé (et payant 40 yuans soit 5 euro)
Obligés de revenir sur nos pas. Mais finalement dans un sens puis dans l'autre la vue change et nous sommes tout le temps sous le charme.
Et voilà c'est parti ! Montée à pied, le téléphérique c'est pour les chinois ! On est les seuls à attaquer les marches depuis le village. Il est 11h. 1h plus tard, le première pas sur la muraille en sueur et déjà les mollets tendus, nous apporte une grande satisfaction.

Nous ressentons que nous avons bien mérité de fouler ses pierres millénaires. Un peu intimidés et super heureux, nous marchons direction de l'Est. Le mur offre une variété de relief, plusieurs tours de garde et même des bâtiments pour les garnisons en poste. Nous vous rappelons que la muraille a été construite comme une ligne de défense contre l'éternel ennemi mongol. Elle suit le relief de la montagne alors après une descente elle peut remonter encore plus vite ! Et elle monte en marches d'escalier la plupart du temps. Les mollets chauffent. La journée est couverte et brumeuse (à moins que ce soit la pollution). Autour de nous, le champ de vision est assez limité, on distingue à peine l'autre bout de la muraille côté Ouest. À la dernière tour de guet la porte est murée. Pourtant, on voit bien que la muraille continue son parcours sur deux arrêtes de montagnes à l'Est et au Sud. C'est mal nous connaître, la tentation de continuer est forte et en se penchant par-dessus le parapet, on peut voir un
chemin qui remonte sur le mur sud. Quelques mètres avant cette fameuse tour finale il y avait une sortie sur la gauche. On décide de s'y aventurer, un peu inquiet en regardant les caméras qui sécurisent le parcours autorisé. Et si on nous envoie des policiers ? Ici tout est tellement contrôlé que nous avons quand même une certaine appréhension et peur de représailles. Camera avec reconnaissance faciale, on nous a dit. Mais la curiosité est plus forte. On verra bien !  De toute façon Luc avec sa doudoune orange ne passe pas inaperçu même au milieu de la végétation 😂. C'est encore un nouveau sentiment, encore plus fou quand on parcourt ce mur laissé à la merci de la nature, écroulé par endroit, les herbes folles, les arbustes qui déplacent les pavés avec leurs racines. On se sent encore plus proche de lui. On pourrait presque sentir son coeur battre. Comme un long serpent vivant, meurtri, blessé qui lutte en dressant encore ses murs et ses tours. L'arc des portes encore formé au milieu des ruines devient romantique et offre une vue cadrée sur la muraille qui continue son chemin. Happés par cet infini, on voudrait toujours poursuivre, aller plus loin. Sauf, qu'en fin de journée, il faut bien faire demi-tour, c'est dur. Comme un petit coup de pouce, de retour sur la partie restaurée, le soleil nous offre ses derniers rayons alors que déjà tous les touristes rejoignent le téléphérique. Nous avons envie de crier "La muraille est à nous !!!"
Nous arriverons à la nuit tombée à notre auberge chez l'habitant. On en a profité un max et on a déjà hâte d'y retourner le lendemain.

Le lendemain "C'est à la baguette " que notre hôte nous conduit au point de départ avec sa voiture. Pour le coup, on arrive les 1ers à 8h du mat. Pour faire cette fois-ci la partie Ouest du parcours aménagé. Contrairement à la veille, la journée est ensoleillée et nous avons la surprise de découvrir toutes les montagnes qui nous entourent (échine où se dresse au loin un autre mur, d'autres tours !) Encore plus beau qu'hier !

Nous courrons presque pour garder notre privilège d'avoir la muraille pour nous seule et l'enthousiasme d'attaquer une nouvelle journée sur ses pierres nous donne des ailes. Les rampes d'escaliers ne nous font même pas peur ! Enfin, on n'a pas bu du « Redbull » c'est dur quand même. Après avoir franchi les tours de 10 à 23, inévitablement nos pas s'arrêtent devant un passage muré. Ni une ni deux, nous passons par-dessus un parapet pour garder le cap 😁. Et nous attaquons une longue montée de marches avec un sentiment de liberté qui nous envahit. La perspective est encore plus à l'infini qu'hier. La muraille ne semble jamais s'arrêter sur notre carte. Pas de pitié, elle nous met à rude épreuve, le sol est défoncé, les arbustes poussent de partout, des blocs de pierre nous font trébucher. Adieu les belles marches d'escalier, il faut s'agripper dans les montées pour assurer notre progression et faire attention ou nous posons nos pieds pour ne pas glisser. Sans mentir, la pente doit être de 45 degrés jusqu'à
la tour 29 ! Il reste des tours plus ou moins en ruine sur notre parcours. Parfois il ne reste qu'un étroit passage entre le muret et le vide s'étend creusé au beau milieu du chemin de la muraille. A d'autre endroit il faut se hisser à la force des bras pour atteindre le niveau supérieur. Nous allons ainsi jusqu'à la tour 30. Toujours plus haut en altitude, nous trouvons un vent glacial qui balaie le point culminant ou nous nous trouvons entre 2 vallées. La vue est absolument superbe, villages au loin encaissés dans les vallées, le relief des montagnes à perte de vue. La muraille fait un U, elle redescend à pic (parallèle au mur que l'on vient de monter à pic !) puis remonte pour s'éloigner sur la crête de montagne encore plus haute avant de disparaître. C'est tentant mais on regarde l'heure. Il faut faire tout le chemin inverse à pied. Et surtout redescendre en ville pour enchaîner les bus pour un retour à Pékin.... L'intérêt serait de marcher jusqu'au point où notre vue de la muraille s'arrête, ça fait
loin... C'est là que la tente serait trop bien. Il faut se résoudre à faire demi-tour, descendre la pente de 45 degrés complètement vertigineuse. Les blocs de pavés carrés qui sont restés, ont pris le sens de la pente et ils sont glissants. Finalement, je finis sur les fesses, c'est plus sûr ! Après encore quelques heures de marche et nous retrouvons la partie aménagée (qui finalement nous semble tellement facile à marcher). C'est alors que Luc se mêle à un groupe de coréens en plein milieu de la distribution de médailles par la chef. Sous les éclats de rire, il s'en octroie une, et embrasse la chef en guise de remerciement !!! Cette arrivée récompensée et sous les drapeaux jaunes marque la fin. On est un peu triste. Difficile de quitter le mur mais nous savons qu'il y a un nouvel épisode bientôt, ce n'est qu'un au revoir.

2) Une partie totalement sauvage, uniquement marquée en pointillé sur la carte, plus à l'Ouest de notre première marche.
C'est une journée organisée par le petit groupe d'expatriés de Pékin. C'est avec plaisir que nous rencontrons et échangeons avec eux nos différentes expériences de vie.  
Sur cette partie, la muraille est très endommagée. Il reste peu de parapet et le sol a été entièrement envahi par la végétation. Ce qui n'empêche pas la muraille de monter et de redescendre toujours aussi abruptement. La progression est toujours aussi difficile. La muraille s'arrête brutalement devant un pic rocheux. Défense déjà naturelle contre l'ennemi. Il faut traverser des champs de châtaigniers pour la récupérer plus loin. Pour faire une boucle, on fait le retour à travers la campagne, le long d'une rivière à moitié gelée et une ferme. Belle journée sous le soleil et la convivialité d'un groupe.
C'est définitivement la fin de nos marches sur la muraille qui pourtant pourrait être sans fin.
La muraille de Chine ❤❤❤❤❤ est certainement notre plus belle expérience en Chine.

Nous avons fini notre séjour à Pékin et nous reprenons nos sacs pour poursuivre notre découverte de la Chine. Cette fois, nous nous déplaçons en Train Ultra Rapide (le TGV chinois), les distances étant tellement grandes d'une ville à l'autre. Prochaine étape : Pingyao, village fortifié médiéval...




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