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Sur Notre Route : Pingyao
MIRACULÉE AU CHARME FOU
Nous tombons littéralement sous le charme
Tout est photogénique ❤❤❤

Nous quittons Pékin à bord d'un TGV chinois (super look, super technologie dont ils sont très fiers. Et il y a de quoi, nous avons été impressionnés). Nous amenons notre amie avec nous le temps d'un we. Après quelques péripéties jusqu'au dernier moment, métro bondé et problème de billets, nous réussissons quand même à monter dans le train. Nous avions fait une erreur sur l'heure de départ à l'achat. Il n'y avait plus de place pour les changer, seule solution, un billet 2ème et l'autre business. Et qui prend la business ? C'est l'ex monsieur le directeur ! Il est trop content avec ses petits chaussons et son plateau repas pendant que les filles sont en 2ème. Franchement, c'était à voir, aussi bien (on l'imagine) que la business en avion. La grande classe, finalement abordable contrairement à l'avion.
Ceci dit, l'arrivée à Pingyao se fait dans la brume, le paysage et la campagne sont tristes à voir, tout semble dessiné dans un dégradé de gris. Ah ! Mais non, ce n'est pas la brume c'est un nuage de pollution bien épais. Quelle horreur ! Le moral en prend un coup. Il faisait si beau à Pékin. A 3, on est plus fort et finalement une fois franchie la porte entourée de remparts de la vieille ville, nous tombons littéralement sous le charme. Nous ne voyons plus la brume, le gris, les nuages, nous voyons une adorable rue piétonne, entourée de maisons basses d'époque avec leur toit en forme de pagode et les devantures en bois. Nous avons très vite envie de la parcourir et de laisser nos sacs. Notre hôtel est tout aussi charmant et les chambres trop mignonnes.
Alors voilà, Pingyao est piéton, les anciennes maisons n'ont pas changé, les rdc sont aménagés en boutiques, resto et snack de rue. Avec un billet d'entrée global (valable 3 jours) nous avons accès à la promenade sur les remparts
(idéal pour observer la vieille ville, les cours des maisons et tous ses jolis toits vernissés) et permet d'entrer dans les maisons d'époque. Tout est photogénique, c'est un festival et l'appareil chauffe (contrairement à la température toujours hivernale si vous aviez oublié). C'est dommage il manque ce beau ciel bleu de Pékin mais on ne le verra pas pendant nos 3 jours.
Nous avons trouvé notre cantine "le petit resto" et les balades au hasard s'enchaînent.
1) La première banque de Chine ouverte à Pingyao en 1823, bon il ne reste pas grand-chose, pas de salle du coffre mais une enfilade de cours et des meubles poussiéreux dans l'ombre. Les chinois ne sont pas champions dans la mise en valeur de leur patrimoine. Quelques personnages mettent en situation les scènes de la vie courante, il y a le fameux boulier et une bonne tête de banquier qui compte.
2) On se perd dans l'ancien siège du gouvernement ou était collecté le grain (qui servait de taxe), des pavillons servaient de bureau, et celui qui ne payait pas finissait directement en prison. Cachot bien obscure et humide, il y a encore les boulets et les cages en bois. Brrrr. Ressortons vite pour retrouver la zénitude dans le petit jardin de l'étang et monter en haut de la tour qui porte le nom de "la tour qui écoute la pluie". C'est joli non ?
Nous complétons nos connaissances ésotériques, avec le temple de Confucius et le temple des Dieux de la Cité. Tous les deux très jolis et finalement plus intéressants que les temples dépouillés de Pékin. Riches décoration et plein de statues. Enfin celles du temple Shuanglin Si sont particulièrement plus "monstrueuses" les unes que les autres.
Malheureusement le ciel ne se dégage pas. Tout reste dans un nuage de grisaille et de pollution. Obligée d'acheter un masque, la migraine guette, la gorge gratte. On espère trouver un meilleur air à la prochaine ville. On commence à prendre froid (les pauvres sudistes que nous sommes, trop fragiles !).
Nous quittons notre amie et direction Xian (prononcé Chiane) plein d'espoir.









Xi'An : L'Armée Des Soldats De Terre
1974 LA DÉCOUVERTE
Il était une fois Yin Zeng, roi de Qin...
De 231 av.J-C à 1974

Houuuu rien à voir avec le village médiéval de Pingyao. Certes il y a les remparts mais à l'intérieur la ville moderne s'est développée avec ses immeubles, ses malls et ses centaines de bus. Restent isolées au milieu du rond-point les tours de la cloche et du tambour. Sont bien mis en valeur la nuit.
Et... Vous l'aurez peut-être deviné, toujours pas d'air respirable ! Nous "suffoquons" dans la grisaille. Heureusement l'objectif n'est pas là. Nous sommes venus voir la fameuse Armée Enterrée de Qin ❤❤, l'armée des soldats de terre à une 40ne de km de là. Facilement joignable en bus (bus #306 depuis la gare de train) et économique.

On sent que le site est exploité à fond, parcours entre les boutiques et les restos, jolis jardins, ce doit être bondé en été. En revanche aujourd'hui c'est plutôt calme. Nous avons même du mal à trouver l'entrée principale, car pas de foule à suivre, c'est le comble ! Alors ces soldats, qu'est-ce que ça donne ? Le hall de présentation est très intéressant et met dans le contexte des fouilles et du travail phénoménal : à la fois des hommes qui ont modelé tous ces soldats il y a 2250 ans environ (soit quelque chose comme l'an 234 av. J-C) et celui de nos jours des archéologues qui sont en train de recoller tous les morceaux depuis la découverte en 1974. . Car l'armée n'a pas été retrouvée intact, loin de là ! Et une seule partie a été mise à jour. Finalement, ils se rendent compte que l'air libre abîme les statues, alors ils parlent de les recouvrir à nouveau. L'histoire : c'est une  véritable armée qui devait protéger le tombeau du premier empereur de chine, Qin (prononcé tchin d'où la Chine !!!)
auto proclamé et pas du tout mégalo ! Elle n'a pas été terminée à temps (avant sa mort) pourtant 36 ans de labeur pour 700 000 hommes. L'armée est rangée en bataillon avec les soldats, les archers, les cavaliers et le commandement. Ils portaient tous de vraies armes mais la plupart ont été pillées. L'armée était couverte d'un dôme en terre et canisses. Malheureusement tout s'est écroulé.
C'est après, sous de grands hangars que l'on peut voir les rangées de soldats, tous en terre cuite, 1000 soldats visibles dans le hall #1 sur les 5000 estimés (et encore en partie enterrés) Imaginez le travail. Chacun devait passer dans un four avant d'être placé. Franchement impressionnant.
Pour un peu d'exotisme, la soirée se finit en centre-ville à côté de la tour du tambour dans le quartier hui, ethnie musulmane chinoise. Ce quartier date de l'époque de la route de la soie entre la Turquie et l'Asie, avant Jésus Christ,
c'est pour dire ! Xian était le point de départ, plaque tournante du commerce entre les deux continents (échange de soie, épices, porcelaines, etc) et plus précisément la rue Beiyuanmen qui grouille de vie avec ses vendeurs à la criée de leurs snacks en tout genre sous les enseignes de toutes les couleurs. Sacrée ambiance !
Ah j'oubliais, un petit détour jusqu'à la petite pagode de l'oie sauvage. Quel joli nom. Mais elle n'a plus rien de sauvage. Entourée de chantiers pour des centres commerciaux. Il n'y a pas les architectes des bâtiments de France ici ! C'est certainement pour cela que sa tour de 12 étages penche du côté ou elle n'est pas encore tombée...
Vous l'aurez peut-être compris, nous n'avons pas très envie de nous éterniser ici, et nous sommes las des visites. Nous voulons bouger, relever un défi, respirer le bon air !!!!! Et si possible retrouver le soleil.

Alors, finalement nous trouvons une destination pour nous, la montagne sacrée de Hua ! En plus de la performance physique, le parcours de randonnée qui défie le vide, nous avons hâte de voir de quoi nous sommes capables.










Plus À L'Est : Le Mont Huashan
MARCHER OU CONTEMPLER LE PAYSAGE, IL FAUT CHOISIR
Le mont Huashan
Et la falaise des mille pieds...

Le plus haut et vertigineux des 5 montagnes taoïstes de Chine. Haut de 2160m, c'est un ensemble de pics rocheux reliés par les moines par des sentiers de marches le long des arrêtes ou à flanc de paroi. Les temples s'égrainent de ci de là pour qu'ils puissent être isolés du monde.
Nous projetons de le faire en 2 jours, avec une nuit au sommet dans un gîte. Au départ de Xian, petite erreur de timing ou plutôt de gare ! Le temps de s'en rendre compte, de prendre un taxi (qui nous fait tourner en bourrique) nous ratons le train de quelques minutes. Heureusement le guichet des billets accepte de changer gratuitement nos billets pour le train suivant. 45mn de TGV (pointe à 230 km) et nous arrivons déjà à Huashan. Quelle déception, il neige, il fait toujours aussi gris et le ciel nous plombe. On ne s'en sort pas.
L'auberge de jeunesse ou nous voulons laisser nos bagages, nous déconseille de monter ce jour "en haut il neige encore plus, il fait froid, pas de lever ni de coucher de soleil, les gites n'ont ni eau ni chauffage". Ces derniers mots nous convainquent. Nous sommes déjà frigorifiés et nous avons mal à la gorge tous les deux. Ce n'est pas la grande forme. Ce sera après-midi couette ! On verra bien demain.
Le lendemain, il fait toujours gris, le ciel est plus haut et nous distinguons enfin les montagnes qui nous entourent. Il ne neige plus. C'est parti dès 8h. Remontés à bloc, nous choisissons le parcours le plus court (le sentier des soldats) mais aussi le plus difficile pour monter au sommet (il y a bien un téléphérique mais ça ne nous intéresse pas, évidement). Le point de départ annonce la couleur, une rampe d'escaliers nous fait face à perte de vue et s'enfonce dans une étroite vallée.  Les marches sont enneigées avec une
légère couche de glace, il s'agit de faire attention. En plus des classiques interminables escaliers s'ajoutent des rampent qui se rapprochent plutôt de l'échelle taillée dans la roche. Dernière nous le vide. « La falaise des mille pieds » Concentration et précision de chaque mouvement, ne pas lâcher la chaîne, ce serait bête de finir le voyage ici. Ni trop regarder derrière soit, j’ai essayé ça m'a donné le tournis !  A ce rythme, il nous a fallu 2 heures pour enfin atteindre le pic Nord, soit 1000m de dénivelé. Alors que nous étions seuls jusqu'à maintenant (ce que l'on a adoré) nous retrouvons ceux montés en télécabine. Heureusement que c'est hors saison, nous n'osons même pas imaginer en pleine saison, ce doit être affreux. Le parcours qui se poursuit à partir de là est étroit, chacun se suit, au rythme de celui de devant. Pas le choix. Nous montons une arrête vertigineuse nommée la crête du dragon, bien imagée je trouve, jusqu'au Centre (encore +500m de dénivelé), nous longeons
des parois, toujours des escaliers et puis des marches et re-escaliers. Les chinois s'amusent à crier dans le vide en attendant l'écho, ça me fout souvent la trouille, j'imagine un cri d'horreur de quelqu'un qui tombe. Car effectivement, le vide nous entoure.  Nous  voulions faire la via ferrata de dingue du pic Sud (le parcours des planches), c'était grosse sensation garantie, nous étions prêts à tout. Malheureusement elle est fermée, à cause de la neige. Ceci dit, elle nous offre une belle vue, tout de blanc couvert, elle apporte magie et un peu de sérénité au milieu de cette machine à touristes. Encore une fois, le hors saison a du bon. Mais le froid nous gagne, et déjà trop d'agitation pour nous, nous préférons redescendre au chaud.
Le mont Hua ne nous a pas tout donné, c'est quand même le 7 décembre, on ne pouvait pas le trouver comme sur les cartes postales. Mais nous, nous avons bien donné. Satisfaits de notre effort, on se dit qu'on tient encore la route. Les
marches d'escalier entre celles de la muraille et celles-ci n'ont plus de limites pour nous et la "peur" du vide ne semble pas être un frein. Nous pouvons continuer nos voyages en routards !

La suite s'annonce plus sage, Suzhou la ville des canaux et jardins avec le grand final dans l'immense ville de la démesure, j'ai bien nommé Shanghai - un autre type de jungle, celle-ci urbaine, nous attend.

"6 MINUTES : MONTEZ QUELQUES MARCHES AVEC NOUS "











Shanghaï
COMME UN BOUQUET FINAL
Suzhou
Des jardins et de l'eau...

Shanghai, mégapole, comme un bouquet final de notre mois de découverte de la Chine, celle des temps modernes.
A seulement à 2h de route de cette ville tentaculaire, nous faisons un dernier stop à Suzhou. Pourquoi ?
Pas moins de 9 jardins classés par l'Unesco dans cette ville entourée d'eau, comme toute la région d'ailleurs, de lacs d'étangs, de rivières (dont le fameux yang Tse tiang).
Sous la neige, c'est pas mal mais encore une fois nous implorons désespérément le soleil. Vous verrez les photos du petit jardin de rochers de la forêt des lions. Et le plus grand de l'humble administrateur. Tous les 2 des
 
modèles dans l'art des jardins. Bien loin de nos jardins à la françaises bien ordonnés et tirés au cordeau. Nous avons même osé une visite du musée contemporain de Suzhou du grand architecte IM Pei hauteur de la pyramide du Louvre.  Parce que c'était au chaud ! Je sais ce que vous pensez. Oui, c'est devenu une obsession, un manque, on veut du soleil et de la chaleur !!!
Nous retrouvons effectivement un peu de douceur à Shanghai, ville à l'extrémité Est du pays, au bord de la mer de Chine
Shanghaï
Le communisme puis le capitalisme

J'ai cherché le Shanghai de mes souvenirs d'enfance dans tintin et le lotus bleu, le Shanghai des fumeries d'opium, des tripots, des rues sombres grouillant de chinois au chapeau pointu et des concessions du vieux monde. Depuis cette époque, le communisme puis le capitalisme sont passés par là transformant la ville, devenue la vitrine de la nouvelle opulence de la Chine. Carrément ostentatoire avec ses building du quartier Pudong et ses rues commerciales (de l'ancienne concession française) où les marques les plus chères du monde se volent la vedette à coup d'écrans géants et d'enseignes démesurées. Le pouvoir d'achat des chinois a explosé. Petits français routards, nous nous sentons à la traîne. Mais ce n'est même pas avec envie.
Nous avons l'impression qu'elle est devenue le temple du superficiel.
La vieille ville a gardé quelques petites rues bordées de maisons basses (entourées d'immeubles) pendant qu'une partie au lieu d'être préservée a été reconstruite en neuf sur le modèle de l'époque. Est-on dans les rues d'un parc Disney ou bien dans l'historique jardin Yu ? Nous avons trouvé un petit "village d'irréductibles chinois" au marché aux grillons. Quelle étrange ferveur autour de cet insecte, qui peut devenir  vraiment très gros sur son tapis rouge. Nous voilà enfin plongés dans l'authentique !
Toujours est-il qu'il faut s'adapter. On se laisse emporter par la magie "By Night" et on en prend plein les yeux. Nous avons rebaptisé les quartiers. "Time square" pour la place du peuple, ou Manhattan dans le quartier des gratte-ciels de Pudong. On ne se lasse pas de la vue depuis le quartier du Bund sur les façades des années folles des banques monumentales. Et pour prolonger la soirée, nous allons au théatre d'une grande troupe d'acrobates, un spectacle plein de poésie et d'une grande technique. Qu'ils sont forts ces chinois !
Nous célébrons la fin de notre voyage en haut de la tour "Shanghai World Financial Center" le décapsuleur au 91ème étage (tout un symbole de ce nouveau monde). L'ascenseur nous propulse en silence sur le toit de la ville pour un dernier cocktail, tchin tchin !!
Il est temps de rentrer pour fêter Noël en famille.



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