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DESTINATIONS > ASIE > Mongolie 2018

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Etendues Sauvages, Territoire Des Chevaux
AU RYTHME DE LEURS TRADITIONS


Notre nouvel itinéraire suit les rivières d'Ongiin et d'Orkhon
Jours 6-7-8
Nous quittons notre joli camp au bord d'un petit lac après avoir vu le soleil se lever derrière une petite chaîne de montagnes.
Nous logeons une "Forêt" protégée de sacsoul ces arbres font des racines jusqu'à 6m pour chercher l'eau. Trop coupé pour chauffer les yourtes, ils avaient presque disparu. Depuis il a été replanté et interdit à la coupe. Nous ne parlerions pas de forêt en France, ici les arbres font à peine 1m-1m50 de haut, on dirait plutôt des arbustes. Mais la zone est très étalée et sachant que nous n'avons pas vu un seul arbre depuis notre séjour, on peut comprendre leur enthousiasme.

Bref cette nouvelle piste nous amène jusqu'aux ruines du monastère d'Ongiin, le long de la rivière du même nom... Malheureusement comme la plupart des monastères il a été détruit en 1937 lors de la purge communiste. Il y avait 2000 moines sur les 2 rives de la rivière. Une centaine a été exécutée et les autres ont été enrôlés dans l'armée pour la guerre de 1939, allié de la Russie contre le Japon. Aujourd'hui, seulement un temple a été reconstruit pour perpétuer les cérémonies. Nous nous promenons au milieu de quelques vestiges et on essaye de capter toute la spiritualité des lieux.
Sur place, il ne reste que la famille du moine. Il nous offre l'hospitalité dans sa double yourte. Elle est fabuleuse avec ses 2 pièces. Nous passons certainement la meilleure soirée d'accueil. Nous avons trinqué "padlo !" à l'alcool de lait de jument fermenté (fallait oser, Tseveen nous prévient, risque de diarrhée, mais pas mauvais, un goût surprenant de cidre frizzante) et à la vodka mongole (faite à base de blé, parfumée, 35 degrés, elle est excellente !)



C'est difficile de quitter cette yourte si douillette. Nous avons eu un petit dej spécial avec un bol de riz au lait chaud et de la viande pour tenir lors de la longue route qui nous attend.
Nous quittons le désert de Gobi, non sans prendre notre deuxième et dernière douche du voyage !.... pour rejoindre une autre vallée, celle d'Orkhon. Cette dernière nous achève. Coincée entre les montagnes, blanchies de neige avec enfin des forêts d'arbres (ndl : je sais pléonasme mais c'est important d'insister !), cette large vallée est  barrée de coulées de lave de basalte (roche extra dure) et de rivière gelée (l'Orkhon). Le plus difficile est de trouver une voie pour le 4x4 ou il ne risque pas de crever ni de rester coincé au milieu de la rivière gelée qui pourrait céder. .. Il faut zigzaguer alors que déjà le soleil se prépare à disparaître derrière les montagnes. Nous, on est secoué pendant des heures. Encore une nuit en yourte dans une modeste famille qui nous accueille gentiment. Il fait -15 degrés quand on se retrouve devant la cascade gelée de Orkhon, tu m'étonnes, on a aussi les doigts qui gèlent !! En fait, cette cascade est sur la rivière rouge qui se jette 200m plus loin dans l'Orkhon. Nous voyons nos premiers yacks qui paissent tranquillement avec des vaches, insensibles au froid sous leurs longs poils noirs, on les envierait presque. Au retour nous continuons à suivre la rivière d'Orkhon. Elle se perd dans un canyon puis serpentent dans la steppe en plusieurs cours d'eau qui rend le passage du 4x4 toujours compliqué. Mais lorsque le passage est bien gelé alors nous passons facilement sur l'autre rive.
Finalement nous atteignons l'ancienne capitale de l'Empire  mongol de Gengis Khan, la ville de kharakhorin, ou nous visitons son monastère. Seulement la moitié a été détruit ce qui nous permet de voir plusieurs temples. L'un dédié au Dalaï-lama, un autre à l'architecture tibétaine. Sans oublier tous les moulins à prière qui luisent au soleil. Ça fait du bien de visiter aussi l'œuvre de l'être humain après tout cet excès d'œuvre de la nature (ceci dit absolument fabuleux).


La Mongolie c'est quand même le pays du cheval
Jours 9-10

Rencontre avec Tumuruu l'un des plus célèbres entraîneur de la région (médailles à l'appui dans la yourte). Nous le retrouvons au milieu de la steppe (à toujours 1300m d'altitude) avec ses chevaux. Selles à la main, il prépare nos montures qui n'ont pas l'air bien d'accord. Et oui ils étaient libres avec le reste du troupeau et les voilà harnachés. Il nous prévient ça fait un mois qu'ils n'ont pas vu de touristes, il faut les réhabituer. Sympa... Comment mettre en confiance ! Heureusement ces chevaux ne sont pas bien hauts, sans casque, on se persuade que tout va bien se passer. Et c'est parti ! Une cavalcade de folie, un moment incroyable où nous prenons de l'assurance sur notre monture. Il improvise une super activité, nous sommes tout étonnés de sa proposition et ravis : ramener un troupeau d'une 60ene de moutons et de chèvres. On s'improvise cowboys avec des cris aigus pour motiver les moutons et des "tchou" pour faire avancer notre cheval. On s'éclate comme des gosses. Au bout de 2h, nous voyant faiblir, il nous amène dans un dernier galop terminer la journée dans une yourte. Lumière tamisée, chaleur du poêle, thé au lait, biscuits, et une bonne rigolade avec d'autres cavaliers venus se réchauffer. Nous savourons ce moment exceptionnel et hors du temps, ravis de notre folle expérience. On n'en revient toujours pas. C'est géant ! Mais ce n'est pas fini ! Alors que la nuit tombe, nous aidons l'un d'eux à remonter sa yourte que nous avions vu démonter au point de départ de notre chevauchée. Malheureusement nous ne verrons pas la fin, nos hôtes nous attendent dans leur yourte pour une soirée "animée" avec les 4 enfants. Autour de la petite table, ils font de grand "sloooup" à qui mieux mieux.
C'est au milieu d'eux que l'on se rend compte que la yourte est en fait une "maison" pour enfants, tout est à leur taille, petit tabouret, petits meubles, petit "lavabo". Va savoir pourquoi, la famille nous laisse carrément sa yourte et va dormir dans celle d'à côté. Nous remercions "Byletla", gênés. Nous squattons leurs 2 lits et nous nous endormons avec des rêves plein la tête.
Au petit matin, ce n'est plus la même, les températures ont chuté, temps neigeux. La route est toute blanche, la visibilité des grands espaces qui nous entourent est très limitée. Encore une fois, on se dit que nous avons de la chance, imagine si ça avait été comme ça pendant 10 jrs ??? Ça aurait été beaucoup plus dur et moins beau que sous le soleil.
Le trajet nous réserve encore une belle surprise. Le lac Ogii est gelé et encore plus surprenant père et fils tentent de pêcher à travers la glace. Vision de fou. Nous nous risquons à marcher sur ses eaux, puis à glisser.
Un petit moment de frayeur quand trop nombreux autour du pêcheur la glace craque et se fissure dans un bruit retentissant qui nous fait tous déguerpir d’un coup ! Lui, ça le fait marrer, toujours allongé sur la surface brillante.
À 100km avant Oulan Bator nous entrons dans le parc de Khustai pour notre dernier objectif, mieux connaître des chevaux endémiques à la Mongolie, les chevaux de Prjevalski. Ils ont 2 chromosomes en plus des autres, plus résistants, plus rapides et n'ont jamais pu être domestiqués. Ils avaient complètement disparu mais heureusement une association a créé ce parc et à partir des spécimens dans les zoos a réintroduit l'espèce. Maintenant ils sont 400 dans 60 000 hectares. On part en voiture pour les trouver. Autant vous dire que dans nos esprits la probabilité est minime ! Mais finalement on a encore de la chance ! Regardez les en photos, absolument sublime, avec leur robe crème et la crinière noire taillée naturellement courte.
-  22 degrés au thermomètre de la voiture, il est temps que ça se termine. Dernière nuit glaciale en yourte avant de retrouver le confort de la ville. Timing parfait.   
"PRENEZ LES PISTES 6 MINUTES AVEC NOUS"

OULAN BATOR : la capitale la plus froide du monde !
Jour 11

Retour en ville et j'avoue que c'est avec un certain plaisir. Hôtel avec chambre superbe (sdb et WC, un truc de fou !!!!) et des restos sans mouton au menu. On se fait plaisir dans un coréen avant de visiter au pas de course (toujours à -20) le mignon temple musée de Choïjin Lama. Trop trop beau, tout en bois, des couleurs et des masques de grosses têtes. Puis on court se réchauffer dans l'intéressant musée national de Mongolie. Bref, Ulan Bator c'est une ville sportive où tu piétines pour ne pas geler en attendant au passage piéton. Circulation saturée.
La soirée a été une agréable surprise devant le spectacle de musique et de danse traditionnelles que nous propose Tseveen. Chant diaphonique, costumes traditionnels et personnages marqués comme ceux de temple et du musée, instruments de musique comme l’étonnant violon à tête de cheval (qui imite parfaitement le hennissement du cheval) et même une contorsionniste. Pas un spectacle bas de gamme uniquement pour touristes, nous avons été vraiment enthousiasmés par la joie, la générosité et la bonne humeur que nous avons ressentis (qui reflète finalement bien l’état d’esprit du peuple mongole) et par la technique phénoménale du chant diaphonique.

Notre voyage se poursuit dans le train transmongolien pour un nouveau pays, une nouvelle écriture, de nouveaux mots à apprendre et de nouvelles coutumes auxquelles s'adapter... La Chine ! A bientôt.


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Si un faucon tombe, les corbeaux lui crèvent les yeux.                   Proverbe Mongol



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