Menu principal :
Notre carnet de voyage
Jour après jour
Ecrit le jeudi. On commence à émerger et à s'adapter à la vie locale après une nuit blanche et le choc des lieux. Mais commençons par le commencement.
L'état des bus à la gare n'est pas plus rassurant. On trouve le quai pour Mahalabipuram. On attend (pas longtemps) et on s'engouffre dedans. Je suis pres de la clim (enfin de la fenêtre .... sans fenêtre). Mon jeans me colle, maudit jeans, trop chaud. La tête me tourne, entre la chaleur et le bruit des klaxons, le notre ressemble à celui d'un paquebot. Le trajet nous sembla bien long, avec des bouchons interminables. Quand on quitte la ville, ce n'est que misère, saleté, qq riches maisons ou lotissements tout neufs, parfois un établissement touristique signalé au bord de la mer au milieu de rien. Des vaches, des chèvres.
Arrivés à Mahalabipuram, nous sortons précipitamment du bus sur un bord de route. Raté, la gare routière était à l'arrêt suivant. Il faut donc marcher, l'hôtel Mahabs réservé d'avance n'est pas bien loin finalement, c'est un coup de bol.
On marche au bord de la route sur la terre battue le long de boutiques, il faut éviter les poubelles et les vaches avec leur veau. Les voitures qui nous frolent soulèvent la poussière, Il fait moite, ça colle, vite vite c'est quand qu'on arrive ! Notre hotel est au bout d'une impasse où l'on retrouve du calme. C'est un petit havre de paix, verdure et piscine. A notre montre, il est midi mais on nous donne notre chambre alors que le check in est normalement à 13h. On reprend un peu de force sous la douche, juste de quoi boire et manger au bord de la piscine. Après une bonne sieste qui s'impose, à 15h30 nous décidons de nous balader en ville pour profiter de la fin de journée. Le temps est couvert mais il fait chaud, en tongs et pantacourt, nos pieds foulent la misère et la saleté. Je ne me sens pas vraiment à mon aise. Maisons colorées, rues en terre, pas de touristes. Et la nuit tombe ! Bing, d'un coup, à 16h30 à la montre, phobie d'attaques de moustiques. On aperçoit la plage, peu engageante mais avec de beaux bateaux de pêcheurs et des chiens errants. Après un retour rapide à l'hotel pour se changer, on repart à l'exploration ! Cette fois, baskets aux pieds, je me sens bien protégée.
On choisi un poisson dans un resto au bord de mer, le "Sea Rock", 600rp (certainement trop cher) mais c'était bon. Les petits marchands d'antiquités, de vêtements, tapis, bijoux sont de sortie, on s'attarde un peu mais le sommeil est fort.
Le jeudi 4 novembre : on se réveille au son des pétards (!!#!). On loue des vélos. Au fait, nous avons enfin la bonne heure à notre montre ! Nous avions 1:30 de retard, donc hier nous sommes sortis après la sieste à 17h30 et la nuit tombe à 18h. Il est 17h54 en France alors qu'ici il est 18h15, bizarre ... On a vraiment perdu tous nos repères.
En tout cas, maintenant nous sommes calés.
Panique à vélo, de quel coté il faut rouler ? Ici la conduite est à l'anglaise, mais les indiens roulent n'importent ou. Repères complètement perdus là aussi.
Mais on s'habitue à tout. Même à la saleté, finalement ça nous semble moins sale et les odeurs moins fortes. Il reste toujours ces vaches en ville, libres, pourquoi ne vont-elles pas dans les champs à proximité ? Elle lèche les affiches. En fait, elle cherche le gout du sel dans la colle. Pauvre animal sacré, ne serait-elle pas mieux dans les alpages, même si c'est pour finir en steak. On croise des chiens misérables, et nous sommes sollicités par des petits vendeurs de cartes postales, des liliputiens, une vieille dame lepreuse. Le pétards redoublent, demain c'est la grosse fête apparemment !
La journée, nous visitons le beau site des 5 ratha***, énormes monolithes qui servent de temples aux dieux indous, et au rocher en équilibre qui sert de trone pour Krishna.
Super soirée au resto, ambiance baba-cool et un bon thali. Suivi d'un massage ayurvédique, moins bien, huile rance, vieille serviette déjà utilisée. Nous avons courru à l'hotel pour prendre une douche ... ça craint.
L'hotel est plaisant et le personnel très gentil, ça va être difficile de partir.
Vendredi 5 novembre : c'est la fête des pétards depuis hier mais aujourd'hui les indous se retrouvent en famille, ils s'habillent avec leurs beaux vêtements, ils vont au temple, mangent et boivent tous ensemble.
Mardi 9 novembre : Etrange, les rues sont désertes, il n’y a pas un bruit… Ha c’est normal, il est 3 :30 du mat. Chargés de nos gros sacs à dos, on cherche désespérément un rickshaw pour nous emmener à la gare … moment de solitude en Inde (trop fort !)
Croisière en "loveboat", heu House-boat !et Fort-Cochin
Mercredi 17 novembre : Départ et voyage en train, wagon SL1, celui de la basse classe, avec fan, crasse sur les têtières, fenêtres ouvertes avec des barreaux. Ce n’est pas le pire, dans le SL2 les bancs sont en bois.
Dimanche 21 novembre : aujourd’hui c’est la fête au temple, ils parlent de « festival » , musique à fond, tout le monde descend en ville, bien habillé, surtout les enfants, il y a plein de petits stands de babioles, ustensiles de cuisine, jouets, des affiches et des tableaux kitch dans toute leur splendeur. Le matin, nous partons en rickshaw pour 4h de balade autour de Munnar***. La route est défoncée et nous sommes drôlement secoués la dedans. On visite avec un guide très calme le jardin des épices. C’était vraiment très intéressant, nous avons appris plein de choses sur les plantes : café, vanille, cacao, clou de girofle, muscade, racines de gingembre et de curcumin, cardamome etc. On poursuit et on descend dans une vallée de thé voir une belle cascade, puis le barrage qui sert à faire l’électricité, point de vue sur toute la vallée. Le temps n’est pas vraiment au beau fixe et il commence à faire faim ! On stoppe à 13h en ville cette belle et sportive matinée. 400rp les 4h, ça les vaut bien. Nous avons été contents.
Vendredi 26 novembre : Nous sommes à Mysore avec 3 jours d’avance sur notre road book ! Mais cette fois, on se pose jusqu’au jour de l’avion retour, nous nous sentons bien ici. Fini la baroude, nous avons assez.