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LES PHILIPPINES

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Ile de Malapascua

Petite ile aux requins


 
L'attrait principal de cette toute petite ile (on y fait le tour en 3h de marche) ce sont les plongées pour voir les requins renards. Mais, chut, ne dites rien à personnes, elle a aussi d'incroyables plages de sable blanc, et malgré une brochette de quelques resorts, elle a su garder toute son authenticité. D'abord pas de voiture, parce que pas de route ! Il n'y a que des chemins ou passent les mobylettes. Pas de rue commerçante, ni banque, ni fast food, parce qu'il n'y a que de petits villages avec l'épicerie du coin. Les coqs chantent dans les jardins, alors que les cigales de nuit chantent au bord des plages dans les cocotiers ... là, on touche du doigt le paradis !
 
Pour taquiner le requin renard, il faut faire une plongée profonde (30m). C'est beaucoup + technique que notre niveau 1 de plongée mais des formules existent de formation accélérée pour obtenir un permis de 30m, elle s'appelle the Adventure Deep. Plutôt tentés par l'expérience, nous nous inscrivons. Nous nous retrouvons avec un gros livre de formation Padi tout en anglais, dont nous devons potasser le chapitre Deep Diving pour le lendemain matin. Nous faisons vite des progrès sur le vocabulaire de plongée en anglais en plus d'apprendre tous les risques et les techniques pour la plongée profonde. De quoi se mettre en confiance, ou pas.
 
Bref, le grand jour, rdv à 4h30 du matin pour arriver au lever du jour à "la station de nettoyage" des requins renards, en pleine mer, le site où nous avons 80% de chance de les voir. En fait, tous les jours, ils remontent des grands fonds marins après avoir mangé pour une toilette gratuite par les poissons nettoyeurs.
 
Le ciel est étoilé mais la mer extrêmement houleuse. Il a fallu que je me prépare vraiment psychologiquement pour affronter mes peurs (les profondeurs, les risques d'accidents, ma encore faible expérience) mais je me sens prête et sereine, même pas peur de voir les « gros poissons ». Je n'avais pas prévu de me faire balloter comme un fétu de paille dès que je me suis jetée à l'eau et me faire submerger par de grosses vagues. Le temps de rejoindre à la nage la ligne de descente je suis déjà essoufflée avec le coeur qui bat la chamade. Impossible de me calmer, la mer me fait monter et descendre le long de cette ligne de vie accrochée à l'avant du bateau. Rien à faire je n'arrive pas à me calmer, j'abandonne. J'ai vraiment conscience qu'on ne peut pas tenter un tel défi sans être entièrement dans de bonnes conditions. Luc poursuit l'aventure. Voilà comment il l'a vécu.

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ECRIT PAR  SANDRINE
JANVIER 2017


Accroché comme un singe à la grosse corde reliant l’avant du bateau aux fonds sous-marin et en faisant l’ascenseur à chaque vague qui s’engouffre sous la proue, je vois repartir Sandrine avec le « master ». Ils se dirigent en direction de l’échelle du bangka, je suis triste mais à la fois rassuré après avoir croisé son regard effrayé lorsque nous étions tous les 3 et que nous tentions de saisir cette corde.
 
Alfi le « master » revient vers moi essoufflé lui aussi. Je lui fais comprendre que j’ai besoin de reprendre mon souffle moi aussi avant de descendre. Après un regard et un ok nous descendons le long de la ligne. Au début, je ne distingue qu’Alfi et la corde blanche dans un halo. Le reste est noir ou plutôt bleu marine. Rapidement l’horizon sous-marin se profile. La ligne se distingue à la verticale et j’aperçois le fond. Nous descendons tranquillement en échangeant des ok. Soudain la ligne et perpendiculairement fixée au sol, nous la suivons. La vision est meilleure je devine tous les reliefs proches. Cette fois nous longeons un mur en abime, à ma gauche le grand bleu. Pas froid, bien stabilisé je profite de ce moment pour m’écouter respirer.
En regardant la lueur de la surface 30 m au-dessus je ne ressens aucune angoisse. Soudain je réalise que je vais me trouver face à face avec des requins, bien qu’inoffensifs, comment je réagirai ? Aurai-je peur ?

Alfi me fait signe de le suivre, je comprends que nous arrivons sur la station de nettoyage. Je suis tout excité. Je tente de me calmer, lorsque je vois mon premier requin en face de moiWhaou ! C’est comme dans un film, il oscille sa grande queue et fini par disparaitre. Puis un second s’approche, puis un troisième beaucoup plus prêt. Son œil semble me regarder et je distingue ses ouïes s’ouvrirent sur son flanc. C’est magnifique, ma respiration s’accélère malgré moi. Le temps passe vite et mon master me fait déjà signe de repartir.
En remontant le long de la ligne je réalise le plaisir que j’ai ressenti au contact de ces requins. A la surface le jour s’est levé, j’aperçois Sandrine qui me cherche du regard en souriant, je lui réponds avec un sourire. J’ai hâte de lui raconter.
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ECRIT PAR  LUC
JANVIER 2017

ECRIT PAR  SANDRINE
JANVIER 2017


La journée continue malgré toutes ces émotions et après un solide petit dej à terre, nous repartons vers 9h en bangka direction le rocher de Gato. Luc enchaîne 2 plongées sur une mer toujours aussi agitée. Quant à moi,  je me sens finalement plus en sécurité sur le bateau et malgré un mal de mer latent,  je préfère profiter du soleil allongée sur la proue. J'ai bien tenté une mise à l'eau snokeling mais rien de fou dans cette mer houleuse.


En revanche Luc va vous raconter encore une incroyable rencontre dans l’obscurité sous – marine. Ce n’est vraiment pas pour moi tous ces exploits !

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ECRIT PAR  LUC
JANVIER 2017



A proximité du tunnel un couple d’espagnol et moi attendons en surface. Notre master répondant au nom de Ponie s’apprête à nous faire signe. Je descends lentement et un silence résonne de petits craquements,  j’entends mes poumons se vider en millions de bulles.
 
En temps normal le tunnel de Gato (30m) se traverse mais aujourd’hui la mer est démontée et le captain n’a pas pu encrer son bangka devant l’entrée de la « cave ». Ponie nous propose, en nous montrant un plan de l’île dessiné grossièrement, de contourner et de pénétrer par la sortie du tunnel. Nous pourrons alors aller jusqu’au milieu et refaire demi tour. Cette partie étant la plus intéressante nous avons accepté.
 
Je me retrouve derrière le Master, le décor au fond  est sympa. Je croise de nombreux serpents de mer (tricot rayé). J’apprends plus tard par Sandrine qu’il s’agit d’un sanctuaire où ils se reproduisent.  Mon premier hippocampe noir, puis un jaune. Ponie s’approche du mur ou l’ouverture sombre apparaît à raz du sol. Sous une hauteur d’environ 1,50m nous pénétrons lentement dans l’obscurité. Mon binôme allume sa torche, je fais de même. Plus loin, dans son faisceau une masse argentée surgit. Je la suis du regard pour mieux découvrir sa forme. C’est un requin à pointes blanches. Il tourne tout prêt autour de nous. Mon rythme cardiaque s’accélère par l’excitation. Trois requins tournent dans l’obscurité. A ma gauche à quelques centimètres un quatrième dort, posé au sol. Je le scanne avec mes yeux écarquillés sans me préoccuper de mon master ni des espagnols. La bête (inoffensive apparemment) mesure environ 1, 50m et a un pointe blanche sur son aileron et une seconde sur le haut de sa queue.
 
Les minutes et les secondes me paraissent interminables mais le Master me sort de mon extase par des signaux agités de sa torche. Il faut déjà faire demi-tour. Le spectacle est magnifique, la sortie du tunnel d’où jailli une lumière bleue claire devient la scène d’un ballet de 2 requins, gardiens du tunnel. Nous rejoignons le bateau après un circuit à travers les coraux et quelques petites voûtes sombres faisant découvrir l’existence de véritables araignées de mer dans leurs toiles végétales.
 
Encore une plongée riche en émotions, j’adore les Philippines !



ECRIT PAR  SANDRINE
JANVIER 2017

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Quelle journée !  Le 24 janvier 2017 aura été magique. Retour à la terre ferme, et c’est à pieds qu’on fait le tour de l’île.



Notre objectif,  trouver la plage au pied du phare d’où l’on peut rejoindre à la nage une épave de bateau japonais. On marche d’abord le long d’une longue route étroite bétonnée,  juste assez large pour le passage des mobylettes,  elle traverse l’île du sud au nord.  Elle longe des plages incroyables pour aboutir sur la longue plage de Langob où une petite cabane ouverte depuis 2 mois par un jeune philippin propose des plats et des boissons. Heureusement que son frère rencontré au village un peu avant nous y a emmenés, tous les 3 serrés sur son scooter,  sinon on n’aurait pas poursuivi jusque-là. La mer s’agite le vent souffle mais qu’est-ce qu’on est bien assis à l’ombre. Les pieds dans le sable. Les rings de calamares et les frites fait-maison ont vraiment tout une autre saveur dans ces conditions.
Après avoir tourné en rond dans le village on trouve enfin l’accès à cette fameuse petite plage. En fait, si vous souhaitez vous y rendre il faut rentrer dans le village de pêcheurs qui est au bord de la longue plage de Langob. Trouver l’église et puis l’école. La plage est juste derrière.  Nous sommes les seuls, sable blanc, cocotiers, quelques bangkas et des enfants qui jouent. L’accès à l’épave est effectivement proche du rivage et on prend beaucoup de plaisir de la découvrir en snorkeling et prendre en photo la faune qui l’entoure. C’est évidemment moins spectaculaire que de plonger avec les requins mais je suis tout à mon aise et ravie.



Nous quittons cette île en se demandant si on pourra vraiment trouver mieux. Elle a placé la barre haute et laissera pour Luc un souvenir inoubliable. Bye bye Malapascua, allons voir ce que propose  l’île de Bantayan.


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