noscapsaventures.com

Aller au contenu

Menu principal :

DESTINATIONS > AMERIQUE > Chili 2015 > La patagonie

CHILI - ARGENTINE

________________________________
Los Glaciares
Parque Nacional

CHILI - ARGENTINE

________________________________

El chalten


 
 
 
 
 
7h30 du mat., il reste à trouver notre nouvelle chambre, le sac sur le dos, on prend la rue principale à la découverte de ce « village ». En fait, c’est une zone urbaine construite de toute pièce avec le développement du tourisme. Il n’y a pas vraiment d’âme, seulement une grande rue avec des constructions récentes (type maisons) de chaque côté, petits resto aux devantures en bois et commerces. Après avoir frappé à plusieurs portes et après avoir été frappés par des prix exorbitants, nous trouvons finalement un compromis à l’albergue Patagonia, formule dortoir mais chambre individuelle tout de même, salle de bain partagée, et cuisine à disposition pour 580 $arg (dans le lonely planet 190 $arg, il y a vraiment un problème ou une flambée des prix attisés par l’affluence touristique).
 
Il nous reste la journée pour préparer notre projet : partir 3 jours/2 nuits en randonnée en autonomie totale. Ce circuit nous permet de parcourir une partie du parc Los Glaciares, en approchant les montagnes du Fitz Roy, des lacs, des torrents et bien sur des glaciers. Alors, location d’un réchaud, courses alimentaires avec juste le strict nécessaire et récupération de la mauvaise nuit passée en bus pour être d’attaque le lendemain.

 
Lundi 24/11 matin, nous démarrons sous le soleil. Le sac à dos est quand même lourd, surtout dans les montées, mais le paysage et les points de vue nous font oublier notre peine. Après 3h de marche, nous atteignons le premier campement au pied du Fitz Roy et nous pouvons enfin nous décharger. C’est plus léger que nous décidons d’aller jusqu’au glacier Blanco, que des jeunes du Jura rencontrés à Puerto Varas, nous avait indiqué. Effectivement le chemin n’est plus balisé, et pour l’atteindre, «après un énorme rocher à la découpe nette le long du torrent» (qu’ils nous avaient dit !!) «il ne faut pas hésiter à attaquer tout droit le flanc de montagne jusqu’au sommet». Exacte. C’était un sacré hors-piste mais à l’arrivée la vue sur le glacier et son lac est imprenable !!! La descente est tout aussi hasardeuse et casse genoux. La soirée est vite bâclée, le vent froid nous fait rentrer dans la tente.

 
La première nuit a quand même été franchement froide, pas de douche, seulement le torrent à l’eau glacée. C’est rude, on traine un peu sous la tente avant de repartir. La montée jusqu’au lac Los tres qui a été formé par le glacier du Fitz Roy s’avère plus difficile qu’annoncée (1h), il nous faudra 3h pour faire l’allée retour dans des conditions climatiques glaciales et un vent à décorner les bœufs. La vue n'est évidemment pas à la hauteur des promesses dans ces conditions. Les pointes du Fitz Roy disparaissent dans les nuages et leur image ne se reflète pas dans le lac à ses pieds qui préfère être aussi gris que le ciel. Dommage, il faut pourtant vite redescendre avant de rester pétrifier de froid au sommet. Heureusement les nuages laissent la place au soleil dans l’après-midi et nous pouvons rejoindre le deuxième campement sans problème. Enfin la marche est longue, longue. Nous traversons une forêt très particulière, plein d’arbres morts, déchirés par les tempêtes ou simplement de vieillesse, les branches arrachées, les bois blanchissent et semblent figés dans le temps. Nous sommes entrés dans une autre vallée et le décor est complètement différent, beaucoup plus vert (moins minéral) et du coup, certainement plus bas en altitude. Ça se ressent car il fait presque doux. Le deuxième campement est plus agréable que le premier, la tente est posée sur du sable fin face à un gros torrent à l’eau laiteuse. Toujours pas de douche, seulement des toilettes sommaire à disposition. Une soupe et au lit !

Le matin du troisième jour est ensoleillé, ce qui nous permet de marcher jusqu’au glacier du lac Torre dans de bonnes conditions, enfin toujours avec ce vent glacial et violent qui essaye de nous faire tituber. Pour la première fois nous voyons de petits icebergs flotter, ils se sont détachés du glacier. C’est là, que nous comprenons d’où vient l’eau laiteuse (dont nous avons rempli nos gourdes), elle vient de ce lac, qui lui-même vient de la fonte du glacier, donc nous avons bu de l’eau millénaire, peut-être même celle des dinosaures !!!!! C’est complètement dingue cette rando. Heureusement qu’elle s’achève en fin de journée après encore une marche de 2h30. Ça devenait du délire. Heureusement notre chambre nous attend au Patagonia.

 
Jeudi c’est repos, dodo, resto. Le luxe bien mérité quoi !

Retour menu











ECRIT PAR  SANDRINE
NOVEMBRE  2015











ECRIT PAR  SANDRINE
NOVEMBRE  2015

ARGENTINE

________________________________

El calafate


En route pour un deuxième point stratégique (et hyper touristique) du parc de los Glaciares.

Ce n’est qu’à 3h de route, toujours par la fameuse route 40 qui est largement facturée par les compagnies de bus. Le paysage est indéniablement magnifique, la route traverse des kilomètres de pampas. Parfois pour couper la monotonie, on passe devant un grand portail en bois avec un long chemin qui mène à une estancia (une ferme). C’est l’occasion aussi de voir quelques vigognes solitaires, un lapin qui détale au passage du bus, ou des nandous (sorte d'autruche)
affolés qui s’enfuient. En  approchant du lac Argentino, on voit des troupeaux de moutons, de vaches ou même des chevaux qui paissent tranquillement perdus dans l’immensité de leur parc. Des rivières serpentent et forment parfois des petits canyons, des collines s’élèvent par strates alternées de couleur marron nuancé et de rouge. Les eaux du lac prennent des couleurs bleus clairs, turquoises et les montagnes au sommet enneigées de la cordillère des Andes s’y reflètent. wahouuuuu !

C’est dans ce cadre que la petite ville de El Calafate grandit, grandit. Extension touristique, surtout depuis la construction de l’aéroport; flambée des prix. Heureusement, nous trouvons un petit hostel très simple au tarif raisonnable, Los Nietos. C’est là que nous rencontrons Noémie et Thésée, des voyageurs en vélo. Quel courage, voici leur blog pour les suivre, de Ushuaia jusqu’à la Colombie : assolabalise.com

Ce qui fait le succès de cette ville est l’accès (trop) facile au grand glacier le Perito Moreno (mensuration : 30km de long, 5km de large, 60m de haut), le seul qui avance encore (2m par jour quand même !) au lieu de fondre.
C’est un petit « tour de manège en bus touristique », on n’aime pas trop ça mais franchement c’est inratable ! On se sent minuscule, on le trouve gigantesque !! Il n’y a plus de notion de mesure, c’est à en perdre tous ses repères. Ce glacier avance donc, régulièrement poussé par la pression de sa progression, des morceaux de glace tombent dans le lac à grand fracas. Il est vivant. On l’entend craquer et gronder. 
Passez la souris sur l'image


La couleur si particulière du lac Argentino vient donc de la fonte de ces glaçons. Encore une fois, de l'eau millénaire... Les bords du lac se transforment en marécage où toute une faune, surtout des oiseaux cohabitent. On retrouve les flamants roses andins, et d'autres espèces en photos dans l'album. Dommage qu'on ne puisse pas prendre le vent en photos car il souffle de tous les diables ici !
Allons voir s'il souffle autant encore plus au Sud, à Puerto Natales, notre prochaine étape. Il ne faut pas se faire d'illusion. La meilleure chose à faire est de le considérer comme notre meilleur ami, il risque de ne pas nous quitter, voir d'amplifier son affection, ho dieu Éole  ! 

BlogNoscaps: Laissez vos commentaires
5 Commentaires