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CHILI

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San Pedro d'Atacama


 
12h de bus pour arriver à San Pedro d’Atacama ! Il fait déjà nuit, alors chargés de nos sacs à dos, nous essayons de nous repérer dans cette nouvelle ville pour trouver l’hostal « la casa de los musicos » sélectionnée dans le guide du routard. On toque fort à la porte sur laquelle une clé de sol est dessinée, et finalement elle s’ouvre au son de la guitare ! Oui, l’instrument est accroché au plafond et un médiateur est fixé à la porte. Il n’y a pas de doute sur l’adresse. L’accueil de Brigitte et Miguel est chaleureux, comme à la maison, on s’installe direct à la cuisine pour boire un premier verre de Pisco, olé !

 
Nous pensions faire du camping mais finalement nous sommes tellement bien ici, qu’on y restera tout notre séjour. Brigitte nous donne pleins d’informations sur les tours à faire et les bons plans moins chers, alors que Miguel a toujours le sourire et une joie communicative. N'oublions pas les chats de montagne Pito et Pita, et la petite dernière Isis, noire et blanche. D’autres verres de Pisco s’enchaineront dans la bonne humeur lors de nos soirées à bavarder.
 
San Pedro est une toute petite ville, un petit coin de verdure au milieu du désert, avec un quadrillage de 4 rues bordées de petits bâtiments de murs en terre. C’est plutôt mignon. Dès qu’on en sort, la route tire tout droit. Autour plus rien ne pousse et de chaque côté, à des kms, notre regard est arrêté par les montagnes enneigées et des volcans.

 
Premier jour
Location de vélo pour faire la vallée de la Muerte à 4 kms. Surtout quand on part à 11h du mat, c’est vraiment la mort ! Thermomètre à 52°, le chemin prend de l’altitude au milieu d’un canyon de rochers ocre et sur un terrain ensablé. A 2324m le sommet est atteint, heureux de notre perf. Pour finir nous faisons un petit détour jusqu’à Quitor sur les traces des derniers indiens atacomènes. Il ne reste que les ruines de la forteresse en terrasses qui domine le Rio San Pedro. La vue du haut du mirador sur la vallée fertile comme un oasis au milieu du désert deAtacama en vaut vraiment la peine.

 
Deuxième jour
Excursion jusqu’aux lagunes Miscanti et Miniques. Elles sont au-delà du tropique de Capricorne à quand même 4350m d'altitude. C’est une nouvelle épreuve pour nous mais face à la beauté de ces 2 lacs de montagne, le mal de l’altitude nous fait simplement tourner un peu la tête. Alors que nous avions fini notre petit déjeuner dans ce cadre idyllique, contre toute attente, le volcan Laskar (à une vingtaine de km de nous) lâche des nuages de fumée ! C’est un évènement car il ne s’était pas réveillé depuis 2007. Notre guide Pato est comme un fou. Nous regardons ce spectacle stupéfaits, car pour tout vous dire, nous avions prévu d’en faire l’ascension dans les jours suivants. Notre projet n’est donc plus possible, pfffff. Il est temps de redescendre jusqu’au Salar de Chaxa, qui se trouve à la même altitude que San Pedro (2300m). C’est un ancien lac asséché et salé, la surface est blanche et tachée de fleurs de sel. Il reste quelques plans d’eau aux couleurs vertes, bleues, et roses où les flamants roses trouvent leur nourriture. Silence, un vol passe au-dessus de nous. Il faudrait que le temps s’arrête et que l’on puisse faire <<< avec la télécommande.


 
Troisième jour
 
Vallée de la lune en vélo de bon matin. Tout le monde le fait en fin de journée pour voir le coucher de soleil. Alors évidemment nous le ferons autrement. C’est ça la liberté de pensée, comme dit Florent.
 
L’accès à vélo est tout de même éprouvant. Nous sommes d’abord montés (terrible côte !) jusqu’au point de vue de toute la vallée et nous avons joué avec notre appareil photo sur le promontoire qui surplombe la vue. Vers 10h, et après un très très long faux-plat, nous franchissons enfin l’entrée de la vallée de la lune. Les vélos garés, le canyon de sel et de sable se parcourt à pied, les parois sont blanches de sel aggloméré et des cristaux transparents comme du verre sont encastrés dedans. Le canyon se rétrécie jusqu’à devoir escalader des rochers et passer la dune de sable qui petit à petit semble vouloir le recouvrir et l’avaler. Plus haut, plus loin, après avoir repris nos vélos, nous faisons une petite randonnée jusqu’au mirador. La surprise est en haut car le chemin pour y accéder ne laisse rien voir et d’un coup en franchissant le dernier raidillon, tout le paysage s’ouvre sous nos yeux, c’est carrément spectaculaire ! On en prend plein les mirettes tellement c’est beau. Nous avons essayé d’évaluer le nombre de kms parcourus en vtt, disons bien une cinquantaine. La sieste l’après-midi est vraiment appréciée. Que de sport !

Il faut être en forme ce soir pour sortir car nous allons diner au Barros avec Brigitte et ses amis français Jennifer, Nico et Yoan pour écouter le groupe de Miguel jouer. Olé ! Quelle soirée animée. Nous avons super bien mangé, bien bu du vin chilien et le groupe a mis le feu dans la salle. C’était mémorable. Musique traditionnelle andine péruvienne, d’Uruguay, bolivienne et bien-sur chilienne au son des flutes de pan, et instruments inconnus.

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ECRIT PAR  SANDRINE
OCTOBRE 2015

Quatrième jour
 
Dimanche 1er novembre, nous nous mettons aussi en jour de repos ! Pas de sortie prévue, juste glander, c’est bien aussi, non ? La journée est quand-même marquée d’un évènement que nous ne pouvons pas oublier. Dans la matinée, nous avons senti la terre trembler, les murs bouger. Le tremblement de terre est de 6 sur l’échelle de Richter. (L’épicentre était dans le village de Socaire à 23km de San Pedro. Ahhh, nous y sommes passés avant-hier !!) Heureusement la maison ou nous vivons est faite avec des murs en terre (en adobe) et le toit en tôle. On ne risque pas grand-chose mais c’est tout de même impressionnant de sentir que notre bonne vieille terre est vivante. Les vibrations étaient accompagnées de grondements sourds … Demain, nous irons voir une autre manifestation de son fort tempérament, les geysers de Tatio.

 
Cinquième jour
 
Ça commence tôt, 4h30 avec de nouveau notre guide préféré et exceptionnel Pato. Au petit matin, arrivé sur le site des geysers de Tatio qui est à 4300m d’altitude, il fait un froid polaire, sérieux ! Mais c’est justement la différence de température entre les entrailles de notre terre et la surface qui crée la pression et fait sortir des gerbes d’eau bouillonnante. Elle est à 85°, alors on ne peut même pas s’y réchauffer les doigts glacés, c’est ballot. En tout cas, ça vaut la peine de se geler et d’avoir un peu moins d’oxygène pour assister à ce spectacle. Encore une fois, notre terre est VIVANTE ! On lui doit respect et humilité, c’est sûr.
 
A notre retour, nos compagnons français, avec Brigitte et Miguel, ont préparé un déjeuner tous ensemble. C’est vraiment trop adorable. On l’a déjà dit, ici on est comme à la maison, mieux la maison du bonheur.

 
Sixième jour
 
C’est un grand jour, celui de la mise à l’épreuve, celui du grand défi ! L’ascension du mont Toco (volcan éteint) qui culmine à 5600m. Nous nous sommes habillés comme des alpinistes, nous avons mangé des sucres lents au petit déjeuner et bu du maté coca contre le mal des montagnes ! Quand il faut y aller … A la sortie du 4x4 au pied du volcan, le vent semble nous souffler dessus rageusement. Mais heu, on ne t’a rien fait ! Notre équipement fait ses preuves et malgré les -10, nous sommes relativement au chaud. L’ascension se fait lentement, très lentement,  en fait au ralenti en ce qui me concerne. La tête tourne un peu, le cœur bat fort, mais les jambes tiennent bon. C’est dur, il faut que je m’arrête de temps en temps pour faire ralentir le rythme cardiaque. En revanche le souffle est court mais suffisant, je ne me sens pas hors d’haleine. Pas après pas, on coupe une colline, puis on passe un col, jusqu’à arriver à des plaques de neige. Elle est dure et hérissée par le vent. Il reste encore un dernier raidillon à passer avant le sommet. La tête levée face à ce chemin « je ne vais pas abandonner si près du but ». Les garçons y sont déjà (ils ont l’air tout frais). C’est en levant les bras et dans un grand cri de joie que j’atteins enfin la cime à 5600m. Le vent souffle de tous les diables. Wahouuuu la vue est magnifique, d’un côté la Bolivie (salar blanc et chaine de montagnes), de l’autre le désert de Atacama et le volcan Laskar qui fume toujours. Tout devant nous le volcan Licancabur (le plus haut).

 
Fin d’après-midi à dessiner sur le cahier d’or de Brigitte et à compléter notre site. Pendant ce temps, le groupe de musique de Miguel s’est réuni dans la maison pour répéter, la musique andine nous accompagne. Quelle ambiance !

Demain nous partons déjà, ce sera en avion (pour nous éviter les 24h de bus) pour Santiago du Chili, la capitale. Ça va vraiment nous changer.



ECRIT PAR  SANDRINE
NOVEMBRE 2015

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