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BOLIVIE

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Dans les vallées


Toujours plus au sud





Sucré
Une douceur comme on aime

Sucré est la capitale administrative de la Bolivie. Du coup, c'est une belle ville proprette, aux bâtiments peu élevés et un extraordinaire marché plein de beaux fruits et de légumes. On s'est régalé surtout les énormes salades de fruits avec de la chantilly. Notre auberge Pachamama n'est


pas loin et nous avons même une cuisine à disposition. C'est bien pratique le dimanche soir quand tous les resto sont fermés. Au menu, pâtes à la ratatouille et au fromage d'après une recette de Quentin et crêpes de Claire la pâtissière. Ça change du pollo milanesa. On passe ainsi 3 jours presque tranquille et bien installé. Je me sens bien dans ma chambre matrimoniale. Et si on se posait ?
 
Je disais "presque tranquille" car le petit groupe formé à Torotoro avec Claire et Max, Thibault et Quentin, nous entraine dans l'originale rando des 7 cascades. En fait c'est plutôt de l'escalade le long d'une petite rivière qui forme 7 bassins qui se succèdent. Hey pas piqué des vers l'expédition,  j'y ai laissé la peau des genoux comme les enfants et j'ai encore dû surpasser mon appréhension pour réussir à me hisser en haut des rochers. Évidemment, sans aucune sécurité mais heureusement les garçons étaient là pour assurer. La récompense au bout avec quelques heures de détente, un super pique-nique au bord de l'eau, rien que nous, et une baignade rafraichissante à 15 degrés, c'était une belle journée (et gratuit !).
 
Alors que la petite troupe continue son voyage, nous pensions continuer à prendre notre temps dans cette auberge agréable. C'était sans compter sur le projet naissant avec l'arrivée de Aurélie et Julien  (Nos franco belges de l'Amazonie). Le routard parle vaguement d'une région à 70km de là encore préservée du tourisme qui a aiguisé notre curiosité.
 




ECRIT PAR  SANDRINE
DECEMBRE 2016

Les villages Jalq'a
Comme des pétales de fleur

Pour une aventure c'était une sacrée expédition. On ne s'attendait pas à ça. Comme nous avons peu d'informations que ce soit sur les transports ou l'hébergement nous partons tôt le matin avec l'idée de le faire dans la journée mais en envisageant quand même une nuit sur place. On verra bien comment ça se goupille.  
 
Au point de départ du bus (parada Ravello, une sorte de terrain vague), à la vue des tenues rapiécées des personnes qui attendent avec nous et à l'odeur on comprend déjà que nous allons entrer dans la Bolivie profonde. Notre vieux bus tout déglingué est plein à craquer, les poules caquettent, les enfants aux visages sales et croûtés nous regardent curieusement. On peut pas dire que l'on se sente à l'aise. Vivement que l'on arrive ! Enfin faudrait que le bus démarre. Ce ne sera qu'à 9h45. Après 1h30 de route hallucinante qui quitte vite le bitume pour une route en pierre (on dirait un joli chemin médiéval), puis pour une piste de terre rouge qui attaque une montagne jusqu'à son sommet et redescend dans une belle vallée cachée. La piste n'a évidemment pas de barrière pour protéger des précipices et les véhicules se croisent difficilement. Pour couronner le tout, des pelleteuses rechargent les virages de cette belle terre bien grasse, on imagine que les dernières pluies les ont ravinés, pas vraiment rassurant tout ça.
 
Nous sommes les seuls à descendre au croisement pour Chaunaca. De là, nous empruntons une piste qui alterne descentes et surtout montées sur 3h de marche, à + de 3000m d'altitude encore. Ce qui se ressent sur le souffle, y a rien à faire, c'est toujours aussi dur. En chemin on croise quand même 2 français (sortis de nul part comme nous) qui nous prennent pour des fous quand on leur dit que nous voulons faire l'allée retour dans la journée. Et nous tendent l'adresse d'un gite qui propose la nuit avec dîner et petit dej pour 70b /pers. Ça tombe bien car il n'y a pas un troquet, pas une épicerie, rien sauf une tienda avec des bonbons et des barres chocolatées. En arrivant enfin au cratère de Maragua, on comprend.
1/ Le paysage est incroyable et mérite que l'on s'y attarde.
2/ Le retour est long et nous n'avons pas la garantie d'avoir un bus pour rentrer en ville (même si on nous a dit qu'il y en avait toutes les heures, on n'y croit pas trop)
3/ Si pas de bus, pas d'hébergement au croisement, on est mal. Et puis,  il faut bien l'avouer, j'en ai plein les jambes. Alors ce gite tout en pierre est une bénédiction. En plus il est vraiment trop mignon, décoré avec soin, il n'y a pas encore de douche et la cuisinière n'est pas excellente mais on est vraiment heureux de passer la nuit ici et on trinque au vin rouge bolivien !
 
Le petit matin s'annonce idéal pour monter jusqu'au point de vue que constitue le cimetière. Le soleil brille et fait ressortir les couleurs. C'est une formation géologique comme à Torotoro mais encore plus belle. Nous ne sommes pas dans un cratère de volcan mais dans un cirque formé par des plissements de terrain en forme de pétales. Juste le temps de faire des photos et le ciel s'obscurcit et tourne à l'orage. Nous partons quand même sous les premières gouttes pensant que ça ne durera pas. Mais la pluie redouble, éclairs,  grondements,  le chemin de terre se transforme en boue, les passages à gué nous obligent à mettre parfois un pied dans l'eau. On est trempé mais pas le choix il faut avancer, tête baissée et déterminé. Ça ne s'arrêtera pas. Au pied de la dernière montée, un minibus s'est embourbé dans le passage d'un gué. La chance nous sourit enfin alors que franchement cette dernière côte finissait de me miner le moral d'avance.  Il arrive à se dégager juste à notre passage et le chauffeur nous propose de nous ramener jusqu'à Sucré puisqu'il rentre. Yes ! On rentre frigorifié dans notre minibus "privatisé" mais heureux de cette fin inattendue de notre aventure.
 
On pensait enchaîner avec un bus de nuit pour Tupiza, le point de départ du fameux Salar d'Uyuni mais finalement il n'y avait plus de places libres. On a trouvé une solution de rechange pour quand même prendre la route sans perdre une journée. On a sauté dans un bus à 18h pour Potosi. On y a dormi dans un hôtel sordide à côté de la gare routière, pour reprendre un autre bus le matin tôt direction Tupiza.
 
Ouf ! Par moment,  on se demande si on est vraiment en vacances.  

Voir l'album photos (12ème photos à la suite de Sucré)

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